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La charpente

 

LA CHARPENTE

 

 

   Le chakra du plexus solaire étant le siège de tout l’appareil digestif, il serait logique de penser que ce que nous ingurgitons est ce qui va favoriser ou non l’équilibre de celui-ci, et par voie de conséquence, celui de notre corps tout entier. Car ces matériaux que représentent les éléments alimentaires vont être déterminants pour la construction d’une charpente saine et solide, constituée des os et muscles destinés à nous permettre de tenir debout et de nous mouvoir dans l’espace. Dès lors, il apparaît vraiment important de porter toute notre attention sur les aliments que nous faisons entrer dans notre corps, lesquels auront automatiquement un impact sur chacun de nos organes, plus ou moins adapté à notre organisme.

 

   Il est clair que les aliments et liquides que nous ingérons ont une influence sur le fonctionnement de notre système digestif. Il est donc plus que souhaitable de choisir judicieusement ceux-ci, en privilégiant les produits naturels, surtout à une époque comme la nôtre, où la plupart des aliments de la grande distribution sont trafiqués et nocifs pour la santé. Il est aussi préférable de s’hydrater correctement, de préférence en buvant de l’eau, ou des jus de fruits pressés, mais ces derniers en quantité raisonnable. Tous les nutritionnistes le recommandent, tout comme ils conseillent de limiter la consommation d’aliments industriels, de sucres et de boissons énergisantes, alcoolisées ou non. Tous sont unanimes à vanter les vertus des produits naturels, et à prévenir les dangers des préparations industrielles. Tous nous expliquent pourquoi il ne faut pas ingérer tel ou tel aliment, telle ou telle boisson. Ils développent clairement et en détails quels sont les mécanismes et effets nocifs de ceux-ci sur notre organisme, ce dont nous pouvons leur être reconnaissants, bien sûr. Car, plus et mieux nous sommes informés sur la nocivité de certains produits alimentaires, plus nous offrons de chance à notre corps de rester en bonne santé.

 

   Toutefois, malheureusement, jamais aucun conseil ni préconisation de bon sens ne réussira à influencer quelque fabricant industriel que ce soit, encore moins à le contraindre de cesser de produire ce qui comporte des risques pour notre santé. Les enjeux économiques sont bien trop importants. Pour vendre leur marchandise, quoi qu’il arrive, certains n’hésiteront pas à mentir en vantant les prétendues vertus de leurs produits, au contraire nocifs, tout en niant les méfaits de ceux-ci sur notre santé. Les derniers scandales alimentaires l’ont largement démontré. Le consommateur ne sait plus quoi en penser ni vers qui se tourner pour être sûr de ne pas mettre sa santé en danger en achetant des produits dits inoffensifs.

 

   À cet égard, il m’apparaît plus pertinent, pour chacun de nous, d’aller encore plus loin dans notre démarche que le simple fait de dire, presque par automatisme : « je ne dois pas manger ceci ou cela, parce c’est un produit transformé ; voire trafiqué ; parce qu’il est trop riche, trop gras, trop sucré, trop salé… . Réagir de cette façon est un bon début, certes, mais ce n’est pas suffisant, à l’époque insensée dans laquelle nous vivons. La meilleure solution me semble être, en tout premier lieu, de revenir aux bases, puis de prendre l’habitude d’examiner à la loupe tout ce qui va entrer dans notre corps, en se demandant à chaque fois ce que tel ou tel aliment peut nous apporter comme valeur ajoutée, sans risque de nous rendre malade. Il nous faudra faire plus qu’écouter les conseils des uns et des autres, et véritablement conscientiser les vertus de chaque produit, ainsi que sa valeur nutritive réelle sur notre propre organisme ».

 

   Nous avons vu que notre corps est constitué en majorité des mêmes éléments que ceux de la terre sur laquelle nous vivons. En toute logique, cela doit vouloir dire que pour fonctionner correctement, notre organisme a besoin de tous ces éléments en quantité normale, ainsi que la terre en a besoin pour ses plantations, son air et ses eaux. Examinons donc à la loupe ces fruits que la terre nous offre généreusement, pour notre santé et notre équilibre. Quels sont les oligoéléments contenus dans une pomme, une tomate, un poireau, du blé, de l’orge ? En quoi ces fruits de la terre peuvent-ils apporter l’équilibre et les bienfaits nécessaires à nos fonctions organiques et à la libre circulation de notre énergie vitale ? Je crois qu’il est très important de remettre la terre et ses fruits au cœur de nos fonctionnements physiologiques, d’en comprendre et d’en analyser le sens et l’importance. Et pour cela, il est évidemment préférable de prendre ou de reprendre contact avec la nature, ce contact que nous avons perdu, du moins pour la plupart d’entre nous. Si nous étions plus à l’écoute de ce que la nature nous dit et nous démontre chaque jour, de ce qu’elle nous offre généreusement, nous nous éviterions bien des problèmes médicaux, et nous pourrions ainsi faire baisser drastiquement nos stocks de médicaments.

 

   N’oublions pas que tous les êtres vivants sont inter reliés. Or, nous sommes des êtres vivants, tout comme est vivante notre planète, et nous dépendons d’elle pour notre survie et notre bien-être.

 

   Toutefois, veiller à la bonne alimentation de notre corps n’est pas la seule bonne pratique à adopter pour conserver celui-ci en bonne santé physique et psychologique. Car une fois que nous avons adopté les principes naturels et que nous les mettons en pratique au quotidien, d’autres causes peuvent tout de même perturber le bon fonctionnement de notre système digestif : les divers événements de notre vie, et nos interactions avec nos semblables. Si nous vivions dans un monde parfait, un monde de bisounours où chacun serait animé des meilleures intentions et où rien de négatif n’arriverait jamais, il va de soi qu’en adoptant le principe d’une alimentation saine et équilibrée, nous n’aurions absolument aucune raison de tomber malades. Hélas, c’est évidemment loin d’être le cas. Car nous devons aussi compter avec tous les accidents de parcours et les multiples contrariétés qui jalonnent notre vie. Or, nous avons vu précédemment combien ces contrariétés peuvent être psychologiquement perturbatrices, et même avoir des effets plus ou moins dévastateurs sur notre organisme, au point parfois de provoquer une maladie. Ce sont là ce que l’on nomme des conséquences psychosomatiques, ce qui d’ailleurs n’enlève rien à leur importance, voire à leur gravité, contrairement à ce pensent parfois certaines personnes dénuées d’empathie. Dire à quelqu’un qui souffre réellement d’une maladie psychosomatique : « ce n’est rien, c’est dans ta tête, c’est nerveux, ça va passer » est non seulement méprisant envers le malade, mais ne lui apportera ni ne résoudra rien, bien au contraire. Les anxiolytiques et antidépresseurs non plus, d’ailleurs. Les maladies auto-immunes, qui résultent d’une défaillance majeure du système immunitaire sont, quant à elles, caractéristiques des interactions qui peuvent se faire presque malgré nous entre nos organes internes, car elles échappent à notre volonté consciente.

 

   Pour toutes ces raisons, il apparaît important de dénouer le plus précocement possible les nœuds de blocage qui, à un moment donné, entravent le bon fonctionnement de notre organisme et la libre circulation de notre énergie vitale, ceci afin d’éviter l’apparition d’une pathologie plus conséquente, et plus difficile et longue à soigner par la suite. 

 

   Chaque fois qu’une contrariété ou un conflit apparaît dans notre vie, il est important de pouvoir exprimer le plus clairement possible les émotions induites par l’événement en question, surtout lorsque celui-ci est traumatisant et les émotions intenses. Dans l’idéal, il nous faudrait le faire au moment même où ont lieu les faits, ou tout au moins aussitôt après, de manière à ce que la contrariété soit digérée le plus rapidement possible. Même si le traumatisme est puissant et a besoin d’un peu de temps pour s’atténuer, le corps et la psyché en seront ainsi plus modérément perturbés. Évidemment, ceci n’est pas toujours possible. Il est des situations extrêmes – comme celle d’une personne vulnérable en train d’être violentée, par exemple – où la prise de parole immédiate est non seulement impossible, mais peut même s’avérer dangereuse. Toutefois, au cas particulier, il serait bon que la victime, une fois mise en sécurité, puisse exprimer le plus rapidement possible ce qui lui est arrivé. Peu importe la manière dont elle le fera, du moment que le mal subi peut être extériorisé. On sait combien un traumatisme physique ou psychologique peut avoir des conséquences graves, parfois immédiates et souvent pérennes sur la santé d’un individu. Il arrive que des chocs post-traumatiques rendent une personne aveugle ou muette, par exemple. Comme si la victime, suite à l’événement traumatisant, se coupait malgré elle de la réalité en s’enfermant dans la surdité, afin ne plus jamais avoir à entendre des cris analogues à ceux qu’elle entendit tel ou tel jour, par exemple. Ou, dans le cas de la cécité, comme si elle voulait ne plus jamais revoir, pour être sûre de ne plus être confrontée à des scènes aussi terribles que celle qu’elle a eu un jour à vivre. Tout le monde connaît aussi ce phénomène de blanchiment soudain des cheveux suite à un choc traumatique.

 

   Nous voyons très clairement combien un événement extérieur peut avoir des conséquences physiques et psychologiques sur nous, donc sur notre être intérieur, dont la mécanique se trouve alors déréglée. Verbaliser les diverses contrariétés qui peuvent intervenir dans notre vie apparaît donc comme quelque chose de primordial, car ainsi que nous l’avons vu précédemment, un « mal non dit » peut devenir une « mal-a-die ».

 

   Lorsqu’il nous est impossible de le faire oralement, l’expression de nos ressentis liés à un événement choquant peut très bien se faire d’une autre manière, à travers un écrit ou une œuvre artistique, par exemple. C’est d’ailleurs ce qui est préconisé lorsque la victime est un enfant, trop jeune pour pouvoir verbaliser ce qu’il a vécu. Pour l’aider à extérioriser son mal, le psychothérapeute lui proposera alors de dessiner ou de peindre. Il est parfois des scènes traumatisantes de la vie bien trop horribles pour être décrites aisément. L’expression artistique peut aider dans ces cas extrêmes.

 

   Quel que soit le moyen adopté, extérioriser son mal est toujours capital. C’est le premier pas indispensable au futur travail de résilience. Par la même occasion, c’est le chakra de la gorge qui s’en trouvera lui-même renforcé.

 

   Nous voyons donc que la bonne digestion des événements de notre vie est au moins aussi importante que celle des aliments que nous ingurgitons, et qu’à l’inverse, une mauvaise digestion peut avoir des effets dévastateurs. Essayons donc d’examiner chacun de ces événements à la lumière de son réel impact dans notre vie. Puis, lorsqu’il est avéré que celui-ci est vraiment perturbant, soyons tout simplement le plus authentique possible dans nos réactions aux paroles reçues et aux actes vécus.

 

   Si une personne vous dit un jour, sans aucune raison, que votre pull-over est moche, aussi bête et méchante que soit cette réflexion, vaut-elle vraiment la peine que vous vous mettiez dans tous vos états, parfois même que vous ressassiez cette pique stupide pendant des jours et des jours ? Ne vaut-il pas mieux rétorquer calmement à cette personne que sa réflexion est inappropriée, lui renvoyer sans s’énerver ses mots qui lui appartiennent et n’ont rien à voir avec vous, plutôt que ronger votre frein jusqu’à la prochaine pique qui vous grignotera un peu plus l’estomac ?

   Il est déjà bien assez difficile d’avoir à résoudre les difficultés majeures de la vie, les conflits graves, les événements douloureux, sans s’encombrer davantage avec ces problèmes d’ego qui, si petits soient-ils, peuvent tout de même vous pourrir l’existence. Je pense qu’en chaque circonstance de la vie, il serait sage de peser celle-ci dans la balance du « est-ce vraiment important ? » On éviterait ainsi moult répercussions physiques et psychologiques désagréables.  

 

   Cette prise de recul face aux petites contrariétés de la vie et attaques verbales gratuites n’est certes pas toujours facile, surtout pour les personnes extrêmement susceptibles qui ont un ego surdimensionné. Pourtant, il serait vraiment profitable à ces dernières de faire la part des choses et de préserver leur énergie pour les événements plus graves et les causes plus importantes. Lorsque l’on mine son organisme au quotidien avec des milliers de petits problèmes qui n’en sont pas réellement, on se fatigue inutilement, ouvrant ainsi la voie aux microbes, virus et bactéries divers, car un organisme fatigué est moins résistant et plus réceptif aux agressions extérieures. Ainsi, le jour où l’on doit faire face à des problèmes plus graves, l’on n’a plus suffisamment de force, et c’est à ce moment-là que notre corps peut réagir de manière plus intense au travers d’une maladie plus sérieuse.

 

   Pour que la charpente d’une maison soit solide, il faut, certes, utiliser de bons matériaux, durables dans le temps, mais il faut aussi effectuer régulièrement une vérification de l’armature par la suite, pour y détecter d’éventuels intrus dévastateurs, tels la mérule, par exemple, ou encore les termites. Il en est de même pour la charpente de notre corps, dont la solidité dépend pour une grande partie des pensées parasites que nous décidons ou non de laisser l’envahir.

 

 

 



24/01/2023
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