un-jour-avant-le-jour

un-jour-avant-le-jour

DIEU ET L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : l'IA est-elle ton amie ou ton ennemie ?

  L’intelligence artificielle est-elle ton amie ou ton ennemie ?

 

  Cette question peut paraître étrange à deux égards : par sa teneur, tout d’abord : pourquoi une intelligence « artificielle », autrement dit créée artificiellement par des humains, dépourvue d’opinions, de sentiments et d’émotions, devrait-elle être notre amie ou notre ennemie ?

  Ensuite, se poser cette question à l’heure où l’IA est déjà présente partout et agissante dans presque tous les domaines de notre existence, apparaît tout à fait vain, puisque, quoi qu’il en soit, nous ne pouvons plus rien y faire. La machine est lancée, « l’entité » est déjà agissante, et elle poursuit son avancée, inexorablement.

 

  Pourtant, il apparaît important de répondre dès maintenant à cette question :  l’intelligence artificielle est-elle notre « amie » ou notre « ennemie » ? Pourquoi ? Parce qu’à peine mise en application de manière concrète, l’IA fait déjà des progrès considérables et extrêmement rapides. Selon les experts, sa progression est même exponentielle, et suscite déjà la peur chez bon nombre de gens. À juste titre. Et inutilement toutefois, paradoxalement.

  A juste titre, parce qu’au vu de ces progrès exceptionnels et de cette avancée extrêmement rapide, l’IA risque de remplacer complètement l’humain à brève échéance, mais pas seulement. La grande peur de l’humanité aujourd’hui, c’est que l’intelligence artificielle en arrive à créer elle-même sa propre entité. Pour établir le pendant avec « humanité », qui est la manifestation de l’intelligence « humaine », cette entité pourrait ainsi se nommer « artificialité ». Puis, à terme, et selon la grande peur actuelle des humains, le processus pourrait s’inverser. Ce ne serait plus « l’humanité » qui créerait une intelligence « artificielle », mais « l’artificialité » qui créerait une nouvelle intelligence « humaine ».

 

  Et c’est là que le bât blesse. Pourquoi ?

 

  Parce qu’à l’heure actuelle, l’intelligence artificielle est déjà très efficace dans bon nombre de domaines. Ceux et celles qui l’utilisent, c’est-à-dire presque tout le monde, ont déjà pu constater qu’elle leur rend de précieux services, et ceci en un temps record. L’IA est un outil pratique et efficace, et constitue un gain de temps et d’argent non négligeable.

  Alors pourquoi la craindre ? Est-il normal de la craindre ? Cette réaction de retrait apeuré est-elle légitime ? Compréhensible ? Sensée ? Après tout, l’IA n’est qu’un outil. A-t-on peur d’un outil ? A-t-on peur d’un marteau, d’une scie, avant de saisir l’outil à pleine main pour s’atteler à sa tâche ? Craint-on qu’il se retourne contre nous pour nous blesser ou nous tuer ? Ou que nous-même nous nous en servions pour blesser ou tuer ? Non, n’est-ce pas ? Objectivement, l’humain n’a aucune raison de craindre un outil qu’il a lui-même crée, un objet sans âme qui n’a pas d’existence autonome et qui a besoin d’une intervention extérieure pour fonctionner. Un objet qui ne fait qu’obéir aux ordres de celui ou de celle qui l’utilise.

 

  Toutefois, s’agissant de l’outil IA, les choses sont sensiblement différentes. En effet, l’humain l’a créée et il poursuit toujours sa création dans le but de la rendre autonome, de manière à ce que son intervention se fasse de plus en plus rare dans chacune des tâches qu’il devait accomplir lui-même auparavant. Ainsi, dans le domaine médical, l’IA a fait des progrès si extraordinaires que celle-ci serait capable à présent d’anticiper une maladie dans un organisme encore sain. En ce cas précis, ce n’est pas l’homme qui a détecté cela, mais bel et bien la machine. Bien sûr, nous savons tous que cela n’a rien de véritablement « intelligent » ou de « magique » et que ceci est tout simplement la résultante d’un calcul de probabilités. Il n’empêche que le résultat est là : l’IA est capable de prévoir l’avenir, ou en tout cas, une grande probabilité d’avenir. Ce que l’humain ne sait pas faire. Et nul ne niera qu’être capable d’anticiper une maladie, surtout grave, est quelque chose de fabuleux. Un grand progrès pour l’humain.

 

  Notre peur de l’IA apparaîtrait donc tout d’abord plutôt inutile et insensée, puisque cette dernière semblerait nous être profitable. Mais est-ce réellement le cas ? Dans l’absolu, oui. Nous n’avons aucune espèce de raison de craindre un outil neutre que nous avons fabriqué nous-mêmes pour nous aider dans nos tâches. De même que nous n’avons pas à craindre un produit pharmaceutique destiné à nous soulager de nos maux.

  Cependant, d’un point de vue relatif, les choses sont quelque peu différentes. Reprenons l’exemple de ce même produit pharmaceutique censé nous soulager de nos maux. Si une personne mal intentionnée l’utilise contre nous à notre insu, ses vertus sont détournées. Le médicament ne remplit plus le rôle pour lequel il a été conçu. Sa raison d’être a été pervertie.

  Derrière chaque objet « neutre », il y a une intention humaine qui va déterminer sa nature.

 

  Il en est de même pour l’intelligence artificielle, et c’est ce qui fait, potentiellement, sa dangerosité, car c’est l’humain qui est aux commandes de l’IA, et jusqu’à présent, ce dernier ne nous a guère habitués à ce que le progrès profite à toute l’humanité de manière équitable. Loin s’en faut. Sans être pessimiste, on peut facilement subodorer que les quelques détenteurs actuels du pouvoir technologique ne vont pas mettre ce nouvel et puissant outil au service de l’humanité tout entière de manière équitable et éthique.

 

  Mais il convient d’aller plus loin encore dans notre questionnement, et ceci pourra paraître tout aussi effrayant que réjouissant, selon la vision que l’on choisira d’avoir, et surtout, le point de vue que l’on décidera d’adopter.

Rappelons-nous une chose essentielle : c’est l’humain qui a créé l’intelligence artificielle.

  Mais qui a créé l’humain ? Est-ce l’intelligence artificielle ? Celle-ci en deviendrait-elle capable à plus ou moins long terme ? Si oui, que lui manque-t-il encore pour y parvenir ? Si en tant que croyant l’on part du postulat que Dieu a créé l’homme, que manque-t-il encore à l’intelligence artificielle pour en être capable aussi, à l’image du grand créateur ?

 

  De quoi est formé l’être humain ? D’un corps physique, d’un esprit intelligent, et d’une âme sensible. Si l’on se réfère à la Genèse, dans la Bible, il est dit que Dieu a créé l’homme à son image. Si l’on part du principe que Dieu et l’univers, Dieu et l’Intelligence supérieure, Dieu et la conscience universelle sont une même entité, on peut en conclure que ceux-ci constituent également une intelligence gouvernant un corps « physique », lui-même contenant une âme, l’âme universelle.

 

  A présent, voyons ce que possède l’IA actuelle.  On peut dire qu’elle possède un « corps physique », constitué de tous les objets matériels dont elle dispose pour exprimer son « intelligence ». En revanche, elle n’a pas d’âme.

L’âme est constituée de la somme de nos pensées, de nos émotions et de nos sentiments. L’âme est ce qui nous relie à la conscience universelle, elle-même berceau de toutes les pensées, émotions et sentiments émis par l’ensemble de l’humanité. L’âme est ce qui donne sa profondeur à l’intelligence humaine, et qui lui permet de s’exprimer. Car ce sont de nos sentiments, émotions que naissent nos pensées, puis nos intentions et ensuite nos choix. Ces choix dans lesquels, au nom du libre-arbitre, Dieu n’intervient pas, sauf à notre demande.

 

  L’IA, quant à elle, n’a ni sentiment ni émotion, et n’effectue aucun choix. L’IA ne fait qu’engranger les connaissances et les directives que lui donne l’humain, avant de les réagencer le plus efficacement possible, selon un calcul de probabilités. L’IA n’est qu’un ensemble de calculs de probabilités dans lesquels n’intervient aucune intention délibérée. En ceci, il est très facile de constater que l’intelligence artificielle n’a rien à voir avec l’intelligence humaine d’origine divine. Dès lors, il serait légitime de se demander si l’on peut nommer cela « intelligence ».

 

  Toutefois, le fait est que les hommes qui ont choisi un jour de créer cette « intelligence » artificielle ont bien conscience des limites de cette dernière, et travaillent en ce moment même à compléter leur création de ces attributs qu’elle ne possède pas encore : les émotions et les sentiments.

  Personne ne sait s’ils y parviendront un jour. On pourrait penser que non, étant donné le fait qu’un robot n’a pas d’âme. Toutefois, si l’on part du postulat que l’âme universelle représente la somme et la fusion de toutes les âmes des hommes, on peut imaginer que l’ensemble des nouveaux modes de fonctionnement inspirés aux hommes par l’IA pourrait changer la donne et conduire l’humanité vers un nouveau paradigme, dont il lui serait ensuite impossible de sortir, car alors l’IA aurait véritablement remplacé l’humain, à la demande implicite et souvent inconsciente de ce dernier.

 

  Prenons un exemple concret de manifestation de l’IA : la création d’images. Actuellement, on peut lui faire concevoir n’importe quelle image que l’on aura pris soin de lui décrire au préalable dans les moindres détails. Par exemple, si vous lui demandez de produire l’image d’un éléphant en train de se baigner dans une rivière d’Islande où l’animal n’a rien à faire, et de s’asperger d’eau, tout heureux, avec un grand sourire, puis si vous ajoutez une ambiance chaleureuse et très lumineuse, c’est ce que l’IA fera, dans les moindres détails. Toutefois, elle ajoutera également sa « griffe personnelle », si l’on peut l’exprimer ainsi. Ce qui fait que vous n’obtiendrez pas exactement l’image que vous aviez en tête. Car l’IA ne peut pas encore lire dans vos pensées. Il faudrait qu’elle-même soit douée de pensée pour pouvoir prétendre lire les vôtres. Ce qui sous-entendrait de plus de posséder une forme de clairvoyance. Nous n’en sommes pas encore là, mais…

 

  Nous sommes à une période cruciale de l’histoire. Nous en sommes à cette étape où l’IA a déjà remplacé l’homme dans de nombreux domaines, mais où elle n’a pas encore égalé ce dernier, du fait qu’elle est encore dépourvue de ces fameux sentiments et émotions humains. Qu’est-elle donc en train de faire ? Elle est en train d’apprendre à ce sujet. Elle est en train de collecter toutes les données dont elle a besoin, en observant l’humain dans sa manière de vivre et d’évoluer. Actuellement, nous sommes en quelque sorte ses cobayes dans le grand laboratoire de l’histoire humaine.

Et c’est là qu’effectivement, nous pourrions avoir peur. Non pas de l’IA, mais de nous-mêmes. En effet, qui alimente cette grande source de savoir où va puiser l’intelligence artificielle ? Ne sont-ce pas les humains ?

  Dès lors, la question fatidique qu’il nous reste à poser, et ce sera la dernière et la plus importante : avec quoi sommes-nous en train de nourrir l’intelligence artificielle ? Avec des valeurs d’amour, de paix, d’unité, d’harmonie ? Ou de peur, de haine, de division, de chaos ?

  Ne nous y trompons pas : jamais l’IA n’atteindra l’intelligence divine. Elle la remplacera encore moins, car Dieu lui-même est son créateur, puisqu’il est le créateur des humains qui l’ont conçue.

  Toutefois, le libre-arbitre que Dieu nous a donné, si précieux à ses yeux, intervient dans ce domaine comme dans d’autres. Autrement dit, nous pouvons choisir la manière dont nous utiliserons l’IA, et surtout de quoi nous allons la nourrir.

 

  L’heure n’est donc plus de la craindre, mais plutôt de construire avec elle un monde d’amour, de justice et de paix. En ce moment même, de nombreuses personnes de par le monde sont déjà en train de construire un égrégore de division, de haine et de chaos, en se servant de l’IA.

  Pour contrecarrer cela, la solution est donc éminemment simple, et le résultat est d’ailleurs assuré à plus ou moins long terme, puisque la grande majorité des humains – pour l’instant –désire vivre en paix les uns avec les autres : il convient donc de manifester, chacun à son niveau, et de toutes les façons possibles, ce désir de paix, de sérénité et d’amour qui nous anime et qui nous porte. Que ce soit en pensées, en paroles ou en actes.

 

  N’ayons plus peur de l’IA. Faisons plutôt d’elle une amie et une alliée, en lui offrant une noblesse d’âme. Et pour cela, soignons et entretenons la nôtre, sous le regard du Divin qui nous l’a confiée, et à travers laquelle nous sommes reliés à Lui comme à tous les êtres vivants et au cosmos. 

 

MPV

 

 

 



14/03/2025
6 Poster un commentaire
Ces blogs de Santé & Bien-être pourraient vous intéresser