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Don

 

 

DON

 

  Comment définir le don ?

  Est-il naturel et spontané ?

  Quelle est l’énergie qui l’anime ?

 

  Car s’il est bien un mot vivant, c’est celui-là. Ce qui nous amène tout naturellement à répondre un peu aux trois questions en même temps.

 

  En termes de spontanéité, quel autre mot lui est associé automatiquement, tout en étant en même temps une énergie ?

  Le mot « amour », bien entendu. Comment évoquer le mot « don » sans lui associer le mot « amour » ? Imagine-t-on pratiquer le don sans amour ou, au minimum, sans compassion ? D’autant que la compassion est la forme plus « élaborée » de l’amour, dans le sens où, d’une certaine façon, elle fait intervenir la raison. À la différence de l’amour qui lui, est un sentiment spontané.

 

  Si l’on n’éprouve pas au préalable ce sentiment réflexe qui nous pousse à aimer autrui, la compassion ne peut exister. La compassion est incluse dans l’amour. Elle n’est en quelque sorte que le vocable que l’on emploie lorsque l’on veut éviter d’utiliser le mot « Amour », selon la fausse croyance que celui-ci est un concept de plus forte intensité et profondeur.

 

  Nous dirons donc que le mot « amour » et le mot « don » sont indissociables. Le premier peut vivre sans le second, mais la réciproque n’est pas vraie. On imagine mal une personne qui en déteste une autre en train de lui donner quoi que ce soit, n’est-ce pas ? À la limite, elle voudra lui vendre quelque chose pour en retirer un profit, mais certainement pas le lui offrir.

 

  À l’inverse, la personne qui en aime une autre, ne trouvera rien de plus naturel ni de plus gratifiant que de lui faire don de quelque chose qu’elle désire, que cette dernière en ait ou non exprimé le vœu. Si le donateur ne connaît pas vraiment les désirs du bénéficiaire, ou si ceux-ci ont déjà été satisfaits, il pourra toujours lui offrir quelque chose de précieux à ses propres yeux, quelque chose qui pourrait lui apporter autant de bonheur que cet objet lui en a procuré à lui-même. Par exemple : à une personne en proie à une quelconque forme de souffrance morale, nous pourrions offrir spontanément un livre de développement personnel qui nous aura beaucoup aidés à une certaine période de notre vie. Ou bien consacrer du temps à une personne seule qui a un grand besoin d’écoute attentive et de conversation.

 

  Dans les deux cas, le bénéficiaire en ressentira certainement du soulagement, mais pas seulement. Il aura en même temps expérimenté cette énergie appelée « amour » qui relie les hommes par des liens subtils invisibles. Ceci lui regonflera le cœur et activera sa propre énergie, qu’elle propulsera à son tour.

  Pendant ce temps, le donateur multipliera la sienne par deux, tout en goûtant lui-même les bienfaits de son don à travers les rayons de gratitude joyeuse qu’il recevra.

Pour utiliser un terme galvaudé en ce monde de dualité qu’est le nôtre : « c’est du donnant-donnant ».

 

  C’est à travers le don que l’on fait vivre l’amour, en tant qu’énergie de partage. Car au-delà du sentiment, l’amour est aussi et surtout une énergie, laquelle s’exprime à travers la création sous toutes ses formes, ainsi que par l’union des éléments créateurs.

 

  L’amour est un champ d’énergie positive. Il est la toile qui relie ensemble, solidement et durablement, tous les éléments contenus dans l’univers. Le don est de l’énergie d’amour qui se transmet à travers ses fils résistants. Lorsque le don est réciproque, l’énergie est encore plus puissante, elle se transmet encore plus vite.

 

  Voyez-vous l’importance de pratiquer généreusement le don ? On ne le répètera jamais assez : le don est de l’énergie d’amour qui se transmet. Et l’amour est ce « ciment malléable » qui unit tous les éléments de l’univers dans une intention divine d’harmonie.

 

  Aussi, lorsque tu donnes de tes possessions, de ton temps, de tes talents, de toi, tu partages les trésors de ton être avec les autres, avec toute la collectivité humaine, animale, végétale, minérale. Avec la nature et avec l’humanité tout entière. Quand l’amour unit et maintient en harmonie tous les éléments vivants de la création naturelle, le don en manifeste l’énergie et en scelle le ciment.

 

  Il est évident qu’en l’organisation actuelle de notre monde, il est impossible de vivre intégralement et en permanence sous le principe du don. Impossible, en tout cas dans l’immédiat, car les esprits n’y sont pas prêts. Les humains sont encore plongés tout entier dans une illusion millénaire : le bonheur est possible au sein d’un arrangement factice où une poignée d’hommes ultra-riches s’accapare les trésors naturels de la planète, en la détruisant au passage, pendant qu’une grande majorité d’autres est plongée dans l’indigence, et que quelques-uns au milieu se satisfont de ce qu’ils ont réussi à grappiller, bien contents de ne pas faire partie des plus pauvres.

 

  Ce n’est pas là une vie de rêve pour l’humanité tout entière, n’est-ce pas ? Pourtant, il faut bien gagner sa vie pour manger, nourrir sa famille et payer son loyer… Et ceux qui pourraient donner le plus après avoir amassé tellement d’or au-dessus de leurs têtes ne le font pas, ou très peu. Du moins pour la plupart d'entre eux.

 

  Certes, on peut se contenter d’attendre que ce soient les autres qui donnent, ceux qui peuvent se le permettre parce qu’ils ont largement de quoi assurer leurs arrières, et s’en abstenir soi-même, car l’on s’estime plus mal loti que les autres. Et l’on attend, l’on attend…ce retour à la justice et à l’égalité qui n’arrive jamais. Et la pauvreté augmente. Et de plus en plus d’humains souffrent. De surcroît, l’on perd ainsi, en même temps, et contrairement à ce que l’on pourrait penser, une merveilleuse occasion d’enrichissement personnel.

 

  Bien sûr, il ne s’agit pas là d’enrichissement sur un plan pécuniaire, mais d’accroissement bénéfique de l’énergie du cœur : l’amour. Car au fur et à mesure que l’on pratique le don, on active et réactive l’énergie du cœur, laquelle est alors décuplée et peut se propager encore plus loin que ce que l’on espérait.

  

  L’on peut donner des choses matérielles, de l’argent, selon ses possibilités, mais aussi du temps, des compétences, des dons, des talents… Il y a mille et une manières de donner. Le don est et contient toutes sortes de vérités et de nuances. En revanche, ce qu’il ne contient pas et ne contiendra jamais, ce sont les notions d’égoïsme, d’égocentrisme, de retenue, de repli sur soi, lesquels constituent la matérialisation pure et simple du manque d’amour.

  

  C’est pourquoi l’on peut considérer le don comme une vertu, en ce qu’elle réaffirme l’amour, lequel s’en trouve alors lui-même décuplé. 

 

  Donner c’est aimer, et aimer c’est vivre.

  Vivre c’est aimer, et aimer c’est donner.

 

MPV

 



17/08/2024
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