ACCUEILLIR

  Tant de puissance ignorée dans le verbe « accueillir » !

  Accueillir pleinement les merveilles de la vie, avec gratitude et sincérité, c’est remercier la vie elle-même, lui rendre grâce et l’honorer. C’est en même temps réaffirmer sa propre existence au sein du grand univers.

  Si le spectacle d’un lever ou d’un coucher de soleil exerce autant de fascination sur les êtres humains, où qu’ils se trouvent sur la planète, assis sur le sable devant l’océan ou au pied des pyramides, c’est parce que l’image de l’astre roi émergeant de l’horizon ou y disparaissant peu à peu a le même effet magique partout. Qui ne s’émerveillerait pas au spectacle de ces couleurs rouge-orangé se fondant progressivement dans le bleu du ciel et celui de la mer ? C’est là un spectacle captivant qui nous plonge dans un silence émerveillé pendant plusieurs minutes. Un instant fabuleux, généreux, qui nous offre l’occasion d’expérimenter les bienfaits du silence.

  Car la beauté pure engendre le silence. Non pas un silence qui nous isole les uns des autres, et dans lequel nous nous sentons écartés, délaissés, abandonnés, laissés pour compte, non. Un silence qui au contraire nous unit les uns aux autres de manière forte, au moyen de liens indestructibles et éternels, dans une osmose indescriptible et inexprimable lorsqu’on en prend pleinement conscience.

  Pourquoi cette sensation éprouvée devant un coucher de soleil ? Mais aussi à l’apparition d’un arc-en-ciel ou d’une aurore boréale ?

  Parce qu’en ces instants privilégiés, uniques, divins, l’homme expérimente tout simplement la puissance de l’univers qui l’entoure. Au-delà de l’observation scientifique de ces phénomènes naturels remarquables, comment pourrait-il exprimer dans toute son intensité l’émotion qu’il ressent, sans la dénaturer un peu ?

  Sans doute perçoit-il en ces instants la merveille de son appartenance au Grand Tout, dans une osmose extraordinaire, laquelle, étrangement, lui apparait tout à coup des plus ordinaires et normale. Car il se sent entièrement à sa place en ce lieu. Reconstitué. Régénéré. Uni au Grand Tout et reconnaissant en son cœur et en son âme de pouvoir en expérimenter la bienfaisante réalité.

  Il est d’autres occasions beaucoup moins spectaculaires, mais tout aussi bénéfiques d’accueillir les merveilles de l’univers : contempler un paysage champêtre, la corolle d’une rose aux pétales satinés, le bleu infini du ciel, la forme élégante d’un nuage… Humer les parfums naturels de la vie : l’air pur de la montagne, celui, plus iodé, de l’océan, celui de la terre mouillée, de l’aubépine en pleine floraison… Écouter attentivement la musique de la vie, à travers le bruit du vent dans les branchages, les chants d’oiseaux, le roulement des vagues venant lécher le rivage… S’émouvoir d’une biche guidant son petit, d’une mère oiseau nourrissant ses oisillons, d’une femme souriant tendrement à son enfant…

  Toutes ces petites choses d'apparence anodine, sont des merveilles de la vie, et les accueillir pleinement, joyeusement, simplement, c’est accueillir la vie qui nous fut donnée un jour en cadeau, comme toutes ces choses le sont aussi.

  Accueillir les merveilles de l’univers, c’est s’ouvrir pleinement à la vie, dans la joie et la puissance mystérieuse de la gratitude qui élève l'esprit autant qu’elle vivifie.

  L’apparition de cette carte de l’accueil t’invite à recevoir les merveilles de la vie avec une profonde gratitude, et à les rechercher autant que tu le peux, le plus souvent possible. Il n’est rien de plus fort pour te reconnecter à l’univers et en ressentir les bienfaits. Ainsi, si tu aimes la nature, n’hésite pas à t’y promener aussi souvent que tu en ressentiras l’appel, et goûte intensément à ses merveilles sans jamais te restreindre.

  De même, chaque fois que tu éprouves le désir de partager de joyeux moments en famille ou avec des amis, ne passe pas à côté de ces occasions, car celles-ci aussi font partie des trésors de l’existence.

  Accueille toutes ces merveilles, avec le sourire et la joie anticipée de ce que tu t’apprêtes à expérimenter.

MPV