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L'Un

 

  Si  tu crois en une intelligence supérieure, quel que soit le nom que tu lui donnes, Dieu, Mahomet, Jahvé, Jéhovah, Père/Mère, Conscience universelle, Grand Tout, matrice, surmoi, ou autre, crois-tu que cette position de supériorité par rapport à toi te condamne automatiquement à la soumission et à l’obéissance aveugle ?

 

  Cela, c’est ce que les hommes disent, et c’est ce qu’ils appliquent au quotidien dans leurs sociétés hiérarchisées. Ils le font pour asseoir un certain pouvoir les uns sur les autres. Mais est-ce bien la réalité de ce qu’est la relation Dieu-homme de manière intrinsèque ? Celle-ci se résume-t-elle à une série de lois et de règlements à imposer d’un côté, et auxquels obéir de l’autre ? Est-ce vraiment le contrat officiel qui nous relie aux forces supérieures ?

 

  Ce n’est pas que la loi et les règlements ne soient pas nécessaires. Ils ont leur importance, afin que dans la société puissent régner le droit, la justice et l’équilibre. Mais ne s’est-on jamais demandé pourquoi c’est devenu nécessaire ? Ne serait-ce pas parce que le cœur de l’homme a été pollué par la peur qui règne sur le monde depuis des millénaires ?

 

  Si les hommes s’en remettaient en toute confiance aux conseils bienveillants, libératoires et apaisants de Dieu, nés de son amour inconditionnel, et non, comme ils le pensent à tort, issus de son autorité aliénante, ils ne se sentiraient pas obligés de se créer eux-mêmes des lois, sur la base de commandements divins modifiés, détournés, falsifiés et liberticides. Car c’est ce que sont, hélas, la plupart des règlements humains censés respecter la loi divine.

 

  Aussi, si Dieu ne cherche pas à nous soumettre à  tout prix à sa volonté autoritaire, contrairement à ce que les hommes le prétendent depuis des siècles, qui est-il vraiment et qu’attend-il de nous, humains ? Comment l’approcher ? Comment lui parler ? Quelle sorte de relation nouer avec Lui ?

 

  Bien présomptueux qui prétend pouvoir définir la divinité, car il existe au moins autant de versions de cette réalité jamais encore prouvée que d’étoiles dans le ciel. C’est d’ailleurs pour cette raison que les religions et autres regroupements d’ordre spirituel sont si nombreux. En effet, ceux-ci ne témoignent que d’une partie d’une vision globale regroupant un ensemble d’interprétations particulières. Autrement dit, la religion n’est autre qu’un consensus de pensées uniques et individuelles, triées, ordonnées et condensées. Dans l’absolu, si chacun de nous voulait créer la religion de son choix, laquelle représenterait fidèlement sa vision personnelle, il y aurait autant de religions que d’individus sur cette planète. Or, c’est évidemment complètement impossible. Ainsi, les hommes ont choisi de se regrouper autour de croyances communes en espérant de cette façon comprendre un peu mieux leur créateur, lequel leur paraît si souvent insaisissable puisqu'il se montre si différent pour les uns et pour les autres.

 

  Parmi ces croyances, l'une d'entre elles est la vision commune d’à peu près toutes les grandes religions monothéistes : Dieu a façonné l’homme à son image, de ses propres mains, et par extension, il est le créateur de l’humanité tout entière au fil du temps.

 

  La nouvelle pensée, appuyée par la physique quantique, insiste aujourd’hui sur la notion de co-création. Selon cette hypothèse, Dieu aurait d’abord créé l’homme, et, puisqu’il le fit à son image, ainsi que l’affirment les saintes Écritures, il fit de sa créature un être créateur à son tour. Plus et mieux que cela encore : il l’adouba en tant que co-créateur de l’univers avec lui, à la faveur du tout puissant libre arbitre qu’il lui accorda spontanément pour ce faire.

 

  Cette figure divine là correspond-elle bien à la définition commune ? Un maître suprême autoritaire et vengeur, tel que le présentent certains chefs religieux et fidèles fanatiques qui enjoignent tous les croyants à en respecter scrupuleusement les principes autoritaristes ?

 

  Où est donc passée la notion d’amour dans tout cela ? Un concept pourtant très important, par ailleurs largement développé dans les écrits sacrés, en l’occurrence, les évangiles. Pourtant, ces deux notions opposées, « autoritarisme vengeur » et « amour » ne sont-ils pas fondamentalement incompatibles et même antinomiques ? Ne serait-ce pas d’ailleurs la raison principale pour laquelle le messager divin incarné par Jésus fut missionné auprès des hommes pour rétablir la vérité à ce propos ? On peut légitimement se poser la question. Car si Dieu est un Dieu d’amour, et s’il nous a créés à son image, en toute logique il doit éprouver des sentiments, comme nous en éprouvons nous-mêmes. Si c’est le cas, il doit se sentir bien triste de voir tout ce que l’homme est capable de penser, de dire et de construire sur la base de concepts complètements erronés et opposés à l’amour, la seule valeur, sacrée entre toutes, qui le représente réellement.

 

  Alors, si Dieu n’est pas un dieu colérique assoiffé de vengeance lorsque l’homme contrevient à ses ordres, qui est-il en réalité et qu’attend-il de nous ?

Et s’il était pour nous, tout simplement un ami, un frère, un père ? Et s’il nous aimait simplement, et n’attendait de nous rien de spécial, rien d’autre que de l’aimer en retour et de nous aimer les uns les autres ?

 

  Prenons l’exemple de l’amitié : un véritable ami n’exige rien de nous, car il nous aime tels que nous sommes. Il respecte nos choix, qu’il ne juge pas. Nous pouvons tout lui confier, il ne nous trahit jamais. Il se peut qu’il nous conseille ceci ou cela si nous lui demandons son avis. Il peut arriver qu’il nous mette en garde en cas de besoin, mais il ne juge pas nos décisions ni même nos actions. Il ne juge pas même notre amitié s’il advient que nous la lui témoignons moins régulièrement, parce que nous sommes éloignés de lui par la distance, par exemple. En effet, deux amis sincères et fidèles peuvent parfois être séparés pendant des années, sans que les liens solides qui les unissent se desserrent. Le jour où ils se retrouvent, c’est comme s’ils s’étaient quittés la veille.

 

  La raison à cela est que l’amitié véritable entre deux êtres est de l’amour inconditionnel, pur et éternel. Et voilà bien de quelle sorte devrait être notre relation au Divin : une relation d’amitié sincère, empreinte pour nous de respect et de gratitude envers Lui.

 

  Un véritable ami te respecte, avec tes qualités et tes défauts.

  Un véritable ami te pardonne tes erreurs.

  Un véritable ami ne te trahit jamais. Il peut désapprouver tes actes, mais il ne trahit pas votre lien, notamment en te cachant sa désapprobation.

Car un véritable ami ne porte pas de masque en ta compagnie.

  Un véritable ami le demeure pour toujours, quoi qu’il arrive.

 

  Ce véritable ami, c’est ce que le Divin est pour nous. Et si nous conscientisions vraiment cette idée, tout serait changé pour nous en un instant. Notre relation personnelle, particulière à Dieu et notre communication directe avec Lui sont prioritaires sur la liturgie, surtout lorsque celle-ci sert principalement l’obéissance aveugle à des diktats sans fondement.

 

  Car faire preuve de respect envers un ami n’est pas la même chose que se soumettre à lui, n’est-ce pas ? Se confier à lui dans les moindres détails, ce n’est pas non plus craindre sa réaction suite à nos confidences, ainsi que la punition qui risque de s’ensuivre. Pas plus que ce n’est d’exiger quoi que ce soit de façon unilatérale, sans jamais rien offrir en retour. Et surtout, évidemment, ce n’est pas non plus lui mentir ou tenter de le manipuler.

 

  Car c’est peut-être là le seul point négatif pour lequel Dieu pourrait vouloir laisser un être humain se débrouiller tout seul pendant quelque temps, sans pour autant l’abandonner définitivement à son sort. En effet, en ce cas précis, l’homme aurait trahi sa relation à Dieu, et ce faisant, aurait lui-même rompu le lien entre eux deux. Il ne lui resterait plus alors qu’à aller jusqu’au bout de son itinéraire, mais seul cette fois, selon la loi de liberté que le Divin lui a offert en même temps que la vie.

Il ne s’agit pas là d’une désertion de la part de Dieu, c’est seulement une preuve de cet amour inconditionnel qu’il ressent pour chacun d’entre nous, quoi qu’il arrive, et qui fait qu’il nous laisse expérimenter par nous-mêmes notre chemin. À l’instar du père aimant qui se doit de laisser son enfant faire ses propres expériences, afin qu’il puisse apprendre ce qu’est la vie. Jusqu’à une certaine limite, bien entendu, au-delà de laquelle son enfant pourrait se mettre en danger.

 

  N’est-ce pas ainsi que procède un père responsable ? Ne serait-ce pas ainsi que Dieu procède avec nous ? Plutôt que de manière péremptoire et immédiatement vengeresse ? Est-ce que cette dernière attitude de la part du Divin ressemblerait à la patience d’un père aimant ?

 

  Pourtant, beaucoup de gens le pensent encore, lorsqu’ils apprennent d’un homme dit « mauvais » qu’il est mort dans des conditions extrêmes, victime d’une catastrophe ou tué par un malfaiteur qu’il aura lui-même malmené auparavant. Les gens disent alors que c’est la justice divine qui l’a puni.

 

  Qui sommes-nous pour prononcer de telles affirmations ? Quid des personnes innocentes qui n’ont jamais fait de mal à quiconque et qui subissent le même sort ? La plupart du temps, les hommes subissent les conséquences positives ou négatives de leurs choix de vie, et il est certain qu’un malfaiteur habitué à commettre des actes délictueux et à fréquenter des milieux qui lui ressemblent a une espérance de vie moindre qu’un travailleur honnête qui veille scrupuleusement à respecter autrui, autant qu’il se respecte lui-même. C’est la loi du karma qui s’applique, tout simplement, autrement dit la loi de cause à effet. La loi qui dit « œil pour œil, dent pour dent », quant à elle, est une loi typiquement humaine, rien d’autre.

 

  Certes, il faut bien qu’il y ait des lois pour protéger les citoyens, mais les lois divines n’ont rien à voir avec les lois humaines. Elles ne répondent pas à la même logique. Et par-dessus tout, la plus importante de ces lois divines est celle du libre arbitre, et donc de la liberté de penser autrement qu’à travers des règlements arbitraires que le Divin lui-même n’a pas décrétés.

 

  Toute religion qui ne respecte pas ta liberté de pensée, qui prend ta vie en otage et prétend t’amener contre ta volonté là où tu n’as aucune envie d’aller, ou qui contrevient de n’importe quelle façon que ce soit à la loi d’amour universel qui est aussi une loi de liberté, n’est pas une religion totalement correcte. Elle ne vise qu’à t’aliéner au lieu de te libérer.

  Alors qu’un lien direct avec le Divin n’aura jamais aucun effet secondaire négatif et contraire à la loi d’Amour.

 

  Le Divin est cet ami fidèle et sincère qui ne t’abandonnera jamais, pour la simple raison qu’il est en toi. Il fait partie de toi. Il est même toi, si, selon l’optique quantique, tu admets l’idée que nous sommes à la fois sous la protection de Dieu et co-dépendants avec lui par l’intermédiaire de notre âme, c’est-à-dire de notre moi supérieur, lui-même en connexion perpétuelle avec l’âme universelle, laquelle est d’essence divine.

 

  Alors, si tu veux savoir comment tu dois t’adresser à Dieu :

  Fais-le avec respect, confiance, spontanéité, affection, joie, sincérité et gratitude, comme tu le ferais avec ton meilleur ami. C’est simple et accessible à tout homme sincère et rempli de bonne volonté. Inutile de tourner autour du pot en utilisant des verbiages et des rituels compliqués, adresse-toi directement à Lui avec tes mots à toi, tes rêves à toi, tes espérances à toi.

  Puis, attends de voir la suite. Tu n’en croiras pas tes yeux ni tes oreilles.

  Le bonheur et la liberté s’ouvrent déjà à toi.

 

 

MPV

 



03/09/2024
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