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Recentrage

RECENTRAGE

 

 

  Il est bon de temps en temps de faire courageusement le bilan de sa vie, en toute sincérité, afin de mieux se recentrer sur l’essentiel. « L’essence-ciel » étant d’être heureux, tout simplement. Conception de la vie complètement à l’opposé de cet « est-sans-ciel » nocif fabriqué de toutes pièces par nos sociétés consuméristes qui nous éloignent de notre âme en nous inondant de matérialité inutile.

 

  Comment détecter en nous la part de « l’essence-ciel » et celle de l’« est-sans-ciel » ?

Par exemple, nous pourrions prendre le temps d’examiner chaque compartiment de notre vie en lui donnant une note de 1 à 10 en fonction de la satisfaction que celui-ci nous apporte. Comment nous sentons-nous dans notre vie familiale ? Notre vie professionnelle ? Notre vie sociale ? Sportive ? Associative ? Culturelle ?

Puis, une fois la note établie, nous pourrions nous interroger sur ce qu’il nous paraît nécessaire d’y ajouter ou d’en retirer, afin qu’il ressemble un peu plus à nos souhaits et à notre vision d’une vie satisfaisante. Car nous avons tous une vision idéale de notre vie, n’est-ce pas ? Nous savons tous ce qu’elle devrait être pour être parfaite. Du moins pour la plupart d’entre nous. Le fait est que lorsque notre vie ne nous convient pas, nous nous sentons frustrés et malheureux.

 

  Or, en raisonnant ainsi, nous nous trompons de sujet. Le problème n’est pas réellement dans le fait que notre vie ne correspond pas en tous points à ce que nous imaginions. Lequel d’entre nous peut se vanter d’avoir réalisé cet exploit ? D’ailleurs, est-il vraiment souhaitable ? Une vie parfaite ne deviendrait-elle pas quelque peu monotone, à la longue ? Si l’on regarde du côté des quelques riches privilégiés qui peuvent se permettre cet idéal, l’on a de quoi en douter. En effet, quand l’on voit ce qu’ils se sentent obligés de faire pour tromper leur ennui, sans n’être jamais satisfaits pour autant, comment croire encore qu’une vie parfaite est possible ?

Pourquoi cela ?

 

  Parce que la vie est aussi et avant tout faite de désirs. De réalisation de désirs. Manifestation de désirs. Que faire lorsqu’il n’y a plus de désirs à réaliser ? Alors, le goût des « bonnes choses » se tarit. Les sens s’endorment. On n’a plus qu’à se poser et à attendre. Attendre quoi ? Nul ne le sait. Est-ce vraiment cela le bonheur ?

 

  Le bonheur ne serait-il pas plutôt niché dans le désir ? Le désir de créer, d’aimer, de partager, de vivre ? En ce cas, lorsqu’il est question de nous recentrer sur l’essentiel, ne serait-il pas plutôt question de redéfinir dans chaque compartiment de notre vie ce qui suscite encore le désir en nous, et par conséquent nous maintient vivants ?

 

  Est-ce que dans ma vie de couple je parviens encore à préserver le désir de moments privilégiés à deux ? Au sein de ma famille et des obligations qu’elle demande, est-ce que je réussis à préserver les liens d’affection que je souhaite, ou est-ce que je me laisse dépasser par mes obligations dans un ou plusieurs autres compartiments de ma vie ? Est-ce que je pratique le sport ou le loisir que j’ai toujours désiré pratiquer, ou est-ce que je le conserve par habitude depuis que mes parents ont décidé un jour pour moi que c’était ce que je devais aimer ? Idem pour la religion si je suis un fidèle pratiquant, ou pour tout autre croyance qui, en tant que telle, est éminemment personnelle.

  Ma vie est-elle désirable à mes yeux ?

 

  Notre existence n’a nul besoin d’être parfaite, et nous non plus. Ce dont nous avons juste besoin c’est de la désirer suffisamment pour qu’elle nous donne envie de nous projeter, de rayonner, d’exulter ! Alors à nous de voir quelle note elle mérite et, si besoin, de prendre le temps de nous recentrer sur l’essentiel, afin de réévaluer celle-ci à la hausse.

 

  Ne nous en voulons pas si au bout de quelques jours la note minable que nous avons donnée nous-mêmes à l’un des compartiments de notre vie ne fait pas une ascension fulgurante, après notre décision de l’améliorer. Cela nous a pris souvent des années pour en arriver à cette évaluation médiocre, alors nous pouvons bien attendre encore quelques semaines ou quelques mois. Voire quelques années. Soyons patients. L’important est notre prise de conscience, notre intention, et surtout notre action suite à cela.

 

  Si l’univers attire en ce moment ton attention sur cette notion de recentrage, c’est sans doute que tu as besoin de faire une pause pour examiner les points essentiels de ta vie. Peut-être es-tu en train de traverser une période d’insatisfaction, de doute, d’interrogation. Peut-être éprouves-tu une sensation de vide, un manque d’envie, et que dès lors tu n’arrives plus à te projeter dans l’avenir.

 

  Il est probablement temps pour toi de procéder à un recentrage, afin de mieux protéger ton moi profond en ce moment quelque peu déséquilibré.

Il suffit parfois d’en prendre conscience et de l’exprimer dans la matière pour se sentir tout de suite beaucoup mieux. Le coucher sur le papier, par exemple, peut se révéler salutaire, car l’écriture aide énormément à mettre de l’ordre dans ses idées.

 

  Quoi qu’il en soit, prends le temps de te recentrer, car cela vaut vraiment la peine d’essayer.

 

MPV

 

 



01/09/2024
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