Les fondations
LES FONDATIONS
Personne ne contestera l’idée que pour qu’une maison soit solide, il faut, avant toute chose, que ses fondations le soient. De même, pour qu’un corps humain soit et demeure en bonne santé, il doit être bien ancré, grâce à ses racines connectées aux forces telluriques, ainsi que nous l’avons vu au premier chapitre relatif au chakra racine. Un bon enracinement et une bonne harmonie dans le premier chakra favorisent la libre circulation de l’énergie vitale dans tout notre corps, et c’est très important.
Quelles sont donc les bonnes pratiques à adopter, dans notre vie quotidienne, pour favoriser ce bon équilibre ?
Tout comme la nature est composée de quatre éléments : la terre, l’eau, l’air et le feu, et nécessite la présence de ces quatre éléments pour fonctionner correctement, notre corps en a besoin, lui aussi. Ses cellules, organes digestifs, muscles et os ont besoin des éléments nutritifs fournis par la terre. Ses poumons, de l’air pour respirer. Notre corps a également besoin d’eau, dont il est composé à 65%. Il doit être hydraté régulièrement pour pouvoir éliminer ses toxines, notamment grâce au travail des reins. Mais de nombreux autres organes ont également besoin d’eau pour fonctionner correctement. Quant à l’élément feu, il se manifeste à travers la chaleur que notre corps a la capacité naturelle de produire par lui-même, notamment à travers la thermogénèse, mais aussi grâce aux muscles et à l’alimentation de nos cellules, grandes pourvoyeuses d’énergie. Nous voyons donc que les quatre éléments naturels sont également présents dans notre corps, dont le bon fonctionnement sera déterminé par l’harmonisation ou non de ces quatre éléments.
Puisque notre corps a besoin des éléments nutritifs produits par la terre pour fonctionner correctement, nous allons donc veiller à notre alimentation, qui sera variée et comportera, autant que possible, tous les nutriments nécessaires à nos cellules. Ainsi, celles-ci fonctionneront à plein rendement, favorisant ensuite l’énergie suffisante pour entretenir la bonne température de notre corps.
Nous veillerons également à toujours bien nous hydrater, pour une meilleure élimination des toxines, mais aussi pour refroidir notre corps s’il en est besoin, en cas de chaleur trop excessive.
La respiration joue également un rôle capital pour notre organisme. Elle se fait à travers les poumons, lesquels, s’ils sont défectueux, ou s’ils ne reçoivent pas suffisamment d’air, vont entraîner l’altération de tous les autres organes, qui, dès lors, ne seront plus suffisamment oxygénés. Sans l’oxygène contenu dans l’air, un être humain ne pourrait pas vivre. Outre le fait que les poumons ont besoin de cet air pour fonctionner, la respiration joue un rôle capital dans l’oxygénation de toutes les cellules de notre corps, d’où son extrême importance, particulièrement si nous privilégions la respiration en milieu naturel riche en oxygène.
Se promener régulièrement à la campagne, dans une forêt, ou à défaut, si l’on vit en milieu urbain, dans un parc boisé, me semble être une très bonne habitude à adopter, sachant que ce sont les arbres qui nous fournissent l’oxygène nécessaire au bon fonctionnement de nos cellules. Par la même occasion, la marche nous offre l’opportunité de faire travailler nos muscles, eux-mêmes pourvoyeurs de cette énergie qui nous permet de maintenir une bonne température dans notre corps.
La pratique d’un sport, d’extérieur ou d’intérieur, en faisant travailler les muscles de manière plus intensive, agit également sur la thermorégulation et sur la bonne oxygénation des cellules. En outre, elle favorise la sécrétion d’endorphines, molécules du plaisir et du bien-être, avec la même efficacité que les anxiolytiques, les effets secondaires en moins.
Certaines pratiques sportives, en associant le travail des muscles, la position correcte du corps et la respiration profonde, favorisent l’équilibre et une meilleure oxygénation des cellules. La technique Pilates, par exemple, du nom de son inventeur, Joseph Pilates, en est une parfaite illustration. En effet, lors des exercices de musculation, surtout celle des muscles profonds, on veille particulièrement à la position adéquate du corps, notamment celle du dos, lequel doit reposer bien à plat au sol, ce qui suppose d’avoir le ventre rentré. La respiration, principalement abdominale, est associée aux mouvements, sur un rythme plus lent que lors des exercices fitness classiques, ce qui permet de se caler plus facilement sur le rythme respiratoire. Les exercices de type Pilates aident à la prise de conscience de notre centre énergétique, situé dans notre bassin, là où s’amorce l’influx de l’énergie vitale censée dynamiser l’ensemble de notre corps. Être en capacité de situer et de ressentir ce centre énergétique en soi est très important, car, en association avec la respiration guidée, c’est ce qui va permettre une meilleure fluidité et intensité des exercices, lesquels nous paraîtront moins difficiles et moins douloureux, et seront pourtant tout aussi efficaces, tout en étant sans risque. A contrario, des exercices abdominaux pratiqués de manière intensive dans une mauvaise posture peuvent provoquer des douleurs diverses, particulièrement au niveau du dos.
Cette pratique sportive est donc conseillée à toutes les personnes qui souffrent de problèmes dorsaux ou qui ont une certaine fragilité à ce niveau. Si l’on respecte bien ce que je nommerai « la règle des trois » : alignement correct du corps, centrage et respiration abdominale, exercices calés sur le rythme respiratoire, on ne court aucun risque de se blesser.
Les bienfaits du Pilates ne sont pas uniquement physiques, mais aussi cérébraux, car la respiration profonde renforce la bonne oxygénation des cellules, ce qui induit une sensation d’apaisement et de détente. Le positionnement correct du corps durant les exercices, favorise par ailleurs le massage de certaines zones stratégiques de passage de l’énergie, correspondant aux points d’acupuncture. Les tensions douloureuses s’en trouvent atténuées, voire disparaissent. On ressent en profondeur la relaxation de tous les muscles de son corps.
Selon ma propre expérience, la séance sportive idéale pour une bonne santé physique et mentale devrait comporter quatre parties :
– en première partie, un bon échauffement, au cours duquel le corps transpire abondamment, éliminant ainsi un maximum de toxines par la sueur,
– en deuxième partie quelques exercices d’équilibre et de coordination des mouvements – qui peuvent se faire également sous forme de danse en première partie de séance –, de musculation en station debout, en veillant toujours à la bonne position du corps,
– en troisième partie, les exercices Pilates ou autres mouvements de même type, associant la bonne position du dos, le centrage au niveau du bassin, le travail des muscles profonds, notamment à travers le gainage, la respiration,
– en quatrième partie, l’étirement des muscles travaillés et la relaxation sur une musique douce.
C’est ce que je pratique régulièrement depuis de nombreuses années, et ce qui m’a permis notamment, entre autres bienfaits, d’éliminer complètement tous mes problèmes de dos. Même s’il peut m’arriver encore, de temps à autre, d’en souffrir, suite à une mauvaise position du corps ou à une crispation inconsciente de celui-ci, l’expérience m’a appris les bons réflexes à adopter pour faire disparaître ces désagréments momentanés.
Le travail des muscles profonds associé à la respiration guidée, tout en facilitant la bonne circulation de l’énergie vitale dans tout notre organisme, favorise également une bonne qualité du microbiote intestinal, lui-même facteur déterminant pour un système immunitaire performant. En effet, les recherches scientifiques ont démontré que le stress perturbe l’équilibre de ce microbiote. Or, le sport est un formidable antistress, s’il est pratiqué de manière intelligente, cela va de soi, c’est-à-dire s’il ne provoque aucun traumatisme du corps susceptible de susciter d’autres perturbations.
Nous avons vu que notre alimentation et nos exercices physiques jouent un rôle prépondérant dans notre santé et notre bien-être physique et mental. Il va de soi que, pour pouvoir profiter pleinement des bienfaits de la première, encore faut-il que la nature puisse continuer à nous prodiguer ses bienfaits. Malheureusement, l’être humain semble avoir perdu de vue cet aspect fondamental, puisqu’il s’évertue à détruire ce qui le nourrit. C’est là une aberration monumentale, et pourtant c’est la réalité. Notre génération a vu fleurir des centaines de nouvelles disciplines sportives censées favoriser une bonne santé et un bon équilibre, des spots publicitaires à n’en plus finir, vantant les mérites des cinq fruits et légumes par jour, d’une bonne hydratation, des conseils psychologiques invitant tout un chacun à la pratique de la relaxation, de la méditation… On soigne bien son corps et son esprit, de nos jours. Je dirai même que l’on est aux petits soins avec eux, tout en oubliant cependant, et malheureusement, de soigner Dame Nature en parallèle. Non seulement on ne la soigne pas, mais on la spolie de ses bienfaits. On détruit donc, à petit feu, ce que l’on construit d’un autre côté, en n’empêchant pas que les bienfaits tant vantés de ces fruits et légumes et de cette eau ne se transforment finalement en poison. C’est là un non-sens absolu.
Un bon équilibre du premier chakra, porte d’entrée incontournable pour la santé et l’équilibre du corps tout entier, passe obligatoirement par le respect de cette nature qui nous porte et qui nous nourrit. Nous sommes faits des mêmes éléments, et nous fonctionnons grâce à la présence et au bon équilibre de ces éléments, à condition qu’ils soient purs, non falsifiés et non détournés de leur objectif primordial. C’est une loi incontournable de la nature, que malheureusement, nous avons oublié au fil du temps, du moins dans nos sociétés occidentales.
La médecine orientale, quant à elle, s’attache à conserver l’équilibre du corps humain ou à le rétablir immédiatement lorsqu’un point de blocage ou de déséquilibre est constaté, évitant ainsi l’apparition d’une pathologie. Elle le fait à l’aide de moyens naturels, notamment les plantes.
La médecine occidentale, au contraire, vise à soigner le corps ou le cerveau au moyen de molécules chimiques, une fois que la pathologie est déjà installée. Plus la maladie est profonde et ancienne, plus le traitement sera long et difficile.
La question fondamentale est donc : préférons-nous prévenir la maladie ou bien la guérir ? Si l’on choisit la première option, alors il est temps de s’intéresser aux moyens naturels, faciles et accessibles pour y parvenir, afin de construire en nous-mêmes ces fondations solides garantes d’un meilleur équilibre de tout notre être.
