Les scories de la vie
Ne te lamente pas sur les scories de ta vie. Ne sois pas si sévère, si intransigeant envers toi-même. Certes, il est des aspects de toi qui peuvent te rebuter, te culpabiliser, t’angoisser, parce que ceux-ci ne correspondent pas à l’idéal que tu te fais de ta personne, parce qu’ils te mettent face à la réalité de ce que tu as créé dans ta propre vie et dans celle des autres, parce qu’ils te montrent l’image de ce que tu n’es pas. Si tu ressens cela, c’est que tu as pris conscience de l’impact qu’ont pu avoir tes paroles et tes gestes sur les autres, sur toi aussi par un effet boomerang, et que tu souhaites sortir de ce schéma destructeur. Ce qui est une bonne chose, car cela va te permettre de te rapprocher de ta véritable personnalité, de ton être intérieur authentique.
Ce qu’il te reste à faire maintenant que tu as pris cette décision, c’est de transmuter tous ces éléments que tu considères comme des scories.
Lorsque tu pèles un fruit, t’attardes-tu ensuite sur l’épluchure ? Non, n’est-ce pas ? Tu as deux solutions : soit tu mets celle-ci à la poubelle et on n’en parle plus, soit tu fais mieux encore en la jetant dans un composteur, et les décomposeurs s’occuperont du reste. Ton épluchure poursuivra ensuite sa mission, avec toutes les autres, en étant transformée en compost, lequel sera bien utile plus tard pour ton potager.
Et si tu faisais de même avec ces scories de ta vie que sont tes erreurs, tes échecs, tes doutes, tes remords, tes regrets ? Si tu les mettais dans la grande caisse à compost ? Si tu laissais les vers et autres décomposeurs les transformer en résilience ? Et si tu allais encore plus loin en utilisant ce compost pour aider les autres à réparer leurs propres erreurs, à oublier leurs regrets ? À vaincre leurs doutes ?
L’important, c'est moins la gravité et le nombre de scories de ta vie que ce que tu en fais une fois que tu en as pris conscience.