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Perfectionnement

 

PERFECTIONNEMENT

 

  Rien n’est parfait. Rien n’est jamais acquis. Rien n’est définitif.

Ni toi non plus.

  Tout est à apprendre, à modeler, à améliorer, à compléter, à modifier ou à refaire. Ta conscience aussi.

 

  Mis à part en ce qui concerne les grands fondements de l’humanité, la vérité d’hier n’est pas la vérité d’aujourd’hui. En effet, entre les deux, les hommes ont perfectionné leurs savoirs et leurs enseignements.

  Par exemple, les humains des premiers temps trouvaient tout à fait normal et légitime d’avoir à opérer des rites sacrificiels d’animaux, et même d’humains, censés apaiser la colère des dieux.

 

  Aujourd’hui, hormis aux yeux de quelques illuminés nostalgiques de ces temps barbares, ces pratiques ancestrales sont considérées comme quelque chose de profondément indigne, choquant, repoussant, effrayant, horrible.

 

  Prenons un exemple moins extrême : au temps précédent la période de la révolution, le peuple français, ainsi que tous les autres, trouvait normal qu’un roi règne à la tête du pays sur une population soumise à ses lois, le plus souvent iniques et autocratiques, lesquelles conduisaient à des injustices qui nous paraissent aberrantes aujourd’hui. Les gens mourraient de faim et de maladies liées à la misère, écrasés qu’ils étaient sous le poids des impôts exorbitants. Quand ils se rebellaient à cause de cela, ils étaient arrêtés et jetés en prison.

 

  Jusqu’à ce qu’un jour le peuple se révolte et prenne ainsi conscience de lui-même, de ses droits inaliénables, de sa souveraineté et de sa toute puissance. Depuis lors, naquit peu à peu la démocratie qui rendit ses droits à l’être humain et mit fin à des siècles d’esclavages plus ou moins consenti.

 

  En effet, aujourd’hui, il ne viendrait jamais à quiconque l’idée de remettre en cause la démocratie, et d’accepter de nouveau comme normal quelque soumission aveugle à un gouvernement autocratique, quel qu’il soit. La conscience de la liberté individuelle est là et bien là. Aujourd’hui, cette liberté durement acquise au cours de l’histoire est à présent une valeur indiscutable dans tous les pays du monde, quand bien même celle-ci est loin s’être respectée partout. Aujourd’hui, le concept même de régime autocratique apparaît comme tout à fait révoltant et impossible à accepter sans renoncer en même temps à sa dignité d’être libre.

 

  Depuis les premiers rois jusqu’à nos jours, la société a évolué. Elle a développé son savoir. Elle s’est perfectionnée, dans tous les domaines, y compris celui de la connaissance de soi, source irremplaçable de libération fondamentale, et donc de meilleure assimilation à la société dans laquelle tout un chacun est amené à évoluer.

 

  Force est de constater aujourd’hui que le monde n’est toujours pas parfait, bien au contraire, qu’il reste encore beaucoup de domaines à améliorer, et que par bien des aspects, certains droits fondamentaux tendraient même à régresser.

 

  La naissance récente de « Metoo » et autres mouvements de libération des femmes ou des enfants, sont des preuves flagrantes, s’il en fallait, que l’humain a encore beaucoup de progrès à faire dans le domaine du respect de la dignité humaine. Et la principale raison à cela est qu’au lieu d’évoluer comme elles sont censées le faire, les mentalités stagnent, voire régressent. Elles restent le plus souvent dans le déni du caractère indigne de ce qui se passa hier, en d’autres époques en d’autres lieux, et qui devraient normalement avoir servi de leçon à l’homme depuis très longtemps.

 

  Ainsi, la soumission des femmes à la gent masculine, loi inventée de toutes pièces par les hommes, depuis des siècles, et que ceux-ci ont savamment fait perdurer sous des motifs plus fallacieux les uns que les autres, nous apparaissent complètement obsolètes, à nous citoyens occidentaux du 21ème siècle. Et pourtant, dans certains pays, ou certaines régions plus conservatrices d’autres nations, ces règles sont toujours acceptées, même instaurées et appliquées tout à fait normalement, voire encadrées juridiquement.

 

  Si tu vis dans un pays où la liberté a un sens, et ceci pour tous les êtres, indépendamment de leur origine et de leur couleur de peau, de leur âge, de leur sexe, de leur niveau social, de leur appartenance ethnique, religieuse, politique, sociale, alors tu as beaucoup de chance. Tu possèdes là l’une des meilleures bases et la meilleure protection pour te perfectionner toi-même encore davantage, afin d’être un guide de lumière pour tous ceux qui à travers le monde entier n’ont pas cette chance.

 

  Mais comment puis-je me perfectionner davantage si je bénéficie déjà de tout ce qu’il est humainement possible d’exiger de la part d’un homme libre ? Te demandes-tu peut-être. Sous quelle forme puis-je encore évoluer si je respecte déjà très largement moi-même, et scrupuleusement, tout ce qui contribue à ce que les autres le soient, si j’y travaille moi-même au quotidien ? Que puis-je faire de plus ?

 

  Tu peux encore agir de multiples façons.

  Peut-être, par exemple, t’agaces-tu parfois envers ceux et celles qui aujourd’hui n’ont pas encore assimilé le caractère sacré de l’égalité homme-femme prôné pourtant partout et sous toutes les formes. Eh bien, voilà pour toi un terrain à cultiver. Sois celui ou celle qui va faire une différence pour ces gens-là. Sois celui ou celle qui va leur ouvrir les yeux et les aider à modifier leur perception de la réalité. Et en même temps, tu feras un travail non négligeable sur toi-même en faisant preuve de plus d’humilité, de patience et d’indulgence envers des êtres qui n’en sont tout simplement pas encore au même stade de compréhension que toi.

 

  Rien ni personne n’est parfait, mais il existe et il existera toujours quelque moyen de se perfectionner. Par conséquent, renoncer à s’améliorer, c’est stagner, tout en étant convaincu de sa perfection. Or, stagner c’est obligatoirement régresser, puisque le monde continue d’évoluer, quant à lui.

 

  C’est un peu comme lorsque tu te trouves côté passager d’une voiture lancée à grande vitesse sur une autoroute, et que pendant quelques instants ta vision périphérique reste accroché à la roue du véhicule d’à côté, lancé à pleine vitesse lui aussi. Tu as alors l’impression que c’est le paysage qui avance, et non la voiture, et que le véhicule dans lequel tu te trouves, quant à lui, recule. Ce qui, pendant un court instant, te donne un peu la sensation de flotter dans un espace en dehors du temps, et de ne plus maîtriser l’instant. Alors que tu es tout simplement victime d’une illusion d’optique.

 

  Continue d’avancer dans la vie, si tu ne veux pas avoir la sensation de reculer. Ne cesse jamais de vouloir te perfectionner, car c’est ainsi que tu avances et qu’en avançant tu participes à la merveilleuse dynamique de la vie, qui te fait co-créateur avec le Divin du monde dans lequel tu veux vivre.

Pour cela, n’oublie pas que le verbe Sésame se tient depuis toujours et pour toujours à ta disposition.

 

MPV

 

 



03/09/2024
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