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Protéger la nature

PROTÉGER LA NATURE

 

 

  Qui de nous aujourd’hui éprouve encore quelque doute sur la nécessité de protéger la nature ?

 

  La planète terre est notre maison à tous, humains et animaux, et si nous voulons qu’elle nous abrite encore quelque temps, il nous faut bien en prendre soin.

  Que se passerait-il si l’on ne prenait pas soin de sa maison ? Si l’on ne nettoyait jamais ses pièces ? Si l’on ne s’attachait à régler les problèmes d’humidité aussitôt qu’ils se présentent ? Si l’on ne remplaçait les tuiles abîmées ou manquantes ? Notre maison deviendrait très rapidement insalubre, car envahie de pourriture et de moisissure. L’on ne pourrait continuer à y vivre, sous peine de tomber malade.

 

Si par malheur l’habitation montrait des fissures sur les murs extérieurs, il serait plus prudent de les examiner de près pour s’assurer qu’il ne s’agit pas de fissures structurelles graves dues à un vice de fabrication, faute de quoi, à terme, nous risquerions fort de voir notre maison s’écrouler, peut-être même sur nous, dans le pire des scénarios.

  Eh bien, ce sera la même chose pour notre « maison terre » si l’on ne respecte pas l’ordre naturel des choses.

 

  Lorsque par exemple l’on déboise à outrance pour remplacer les arbres ô combien précieux pour la biodiversité, par des immensités de cultures très gourmandes en eau, il ne faut pas s’étonner ensuite de l’augmentation des températures et des pénuries d’eau, que ce soit pour la faune et la flore, ou pour les populations.

  Lorsque l’on détruit les haies et que l’on déracine les arbres qui protègent les berges, il ne faut pas s’étonner non plus des inondations qui s’ensuivent ici ou là.

  Négliger de débroussailler les lieux autour de chez soi dans les régions sèches est l’assurance de voir partir sa maison dans les flammes au prochain incendie.

  Favoriser l’utilisation de pesticides chimiques au lieu de répulsifs naturels va obligatoirement avoir un impact majeur sur la qualité des fruits et des légumes. Ce qui va entraîner en même temps des maladies graves, dans certains cas mortelles, et pour l’homme et pour les animaux, notamment les abeilles. Or, chacun sait que parmi tous les insectes qui existent, celles-ci sont les principales pollinisatrices, et qu'elles sont donc très précieuses pour la préservation des cultures.

 

  Tous les éléments de la nature, y compris l’être humain, sont interdépendants. Chaque fois que l’on modifie quelque chose dans leur structure, dans leur mode de fonctionnement ou dans leur ordre d’agencement, cette modification se répercute sur tous les autres éléments.

 

  Ce n’est pas qu’il soit impossible de changer quoi que ce soit à l’organisation naturelle des choses, faute de quoi jamais au cours de l’histoire l’être humain n’aurait pu cultiver ses fruits et ses légumes ni élever ses vaches et ses poulets. Seulement, il est indispensable de le faire de manière intelligente et logique, en respectant certaines règles naturelles incontournables, telle celle de ne pas construire des habitations dans des zones inondables après avoir procédé à des déforestations massives, par exemple. Ou celle d’éviter le plus possible la culture intensive, laquelle nécessite de modifier complètement le paysage pour cela, privant ainsi les sols de leurs haies salvatrices.

 

  Les ingénieurs agricoles, biologistes et autres chercheurs scientifiques dans le domaine de l’environnement connaissent les règles et les dangers à cet égard. Pourquoi donc l’homme ne les écoute-t-il pas et ne respecte-t-il pas ces principes élémentaires ?

 

  Il va de soi que ce n’est pas en méprisant les lois de la nature que l’on peut espérer échapper aux inéluctables catastrophes écologiques.

Toutefois, la « maltraitance écologique » n’est pas seulement le fait des grands producteurs qui se moquent outrageusement des règles, au seul motif de minimiser leurs coûts de production. Ou des laboratoires industriels qui se frottent les mains des bénéfices considérables obtenus de la vente des produits toxiques déversés sur les champs.

 

  Cette maltraitance envers la nature est aussi directement dépendante de la demande des consommateurs que nous sommes. La surconsommation des pays riches a pris une large part dans la situation environnementale actuelle, nul ne le niera. Durant plusieurs générations, les humains se sont accoutumés à cette espèce de manne providentielle qu’était la surproduction agricole, laquelle engendrait au passage un non-sens absolu : le jet à la poubelle, ou la destruction de tonnes d’aliments non vendus, pendant que dans les pays les plus pauvres des populations entières mouraient de faim.

 

  En cet autre paradigme dont les hommes rêvent, est-il seulement envisageable que perdure une telle situation ? Serait-il juste de pérenniser ces différences de traitement entre les uns et les autres, tout en continuant à détruire la nature ? Pour la plupart d’entre nous, ce n’est pas ce que nous voulons, n’est-ce pas ?

 

  Alors, si nous ne voulons pas d’un tel monde pour demain, pourquoi ne pas préparer dès à présent, ici même, le nouveau ? Cela pourrait commencer par une prise de conscience individuelle sans compromis : sommes-nous prêts à changer radicalement nos modes de fonctionnement et nos habitudes alimentaires pour une meilleure protection de notre environnement et une vraie justice sociale pour tous les citoyens de cette terre ?

 

  C’est là la véritable et principale question, et il est grand temps de se la poser.

 

MPV

 

 



03/09/2024
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