Accueille
ACCUEILLE
T’arrive-t-il de te sentir appelé par un mot ? Il surgit tout à coup dans ta conscience au repos, pendant ton sommeil ou dans un moment de lâcher-prise, de veille, de relaxation, de méditation…
Celui que j’ai entendu un matin, je ne sais plus très bien s’il est venu pendant la nuit ou à cet instant bien particulier entre la veille et le sommeil. Tu sais, cet instant où rêve et réalité se confondent, ce laps de temps où tu t’interroges : « est-ce réel ? Ai-je rêvé ? »
Ce mot que j’ai entendu très distinctement, c’était : « Accueille ». Il a résonné en moi bien après que je l’aie perçu dans mon demi-sommeil, jusqu’à l’heure de mon réveil, à ce moment précis où notre conscience de l’espace-temps reprend sa place dans notre esprit.
Après les premières secondes de surprise, j’aurais pu laisser tomber ce mot et l’oublier en vaquant à mes occupations sans me poser de questions, bien que cela ne cadre pas du tout avec mon esprit curieux. Bien évidemment, moi qui suis maintenant habituée à prêter attention aux signes que m’envoie l’Univers, j’ai immédiatement cherché à savoir ce que signifiait ce mot pour moi, et surtout, pourquoi il m’avait été envoyé.
« Accueille ».
Accueille ce qui vient à toi. Ne crains pas. Ne juge pas. Ne fais pas de suppositions. N’aie pas d’a priori. N’émets pas de jugement positif ou négatif. Accueille. Naturellement. Spontanément. Simplement. Ce qui vient à toi vient pour une raison. L’univers ne commet pas d’erreur. Tout ce qui vient à toi a un sens et une utilité pour ton évolution personnelle et pour celle de la communauté. Et puis… qu’entend-on dans le mot « accueille » ? « A » et « cueille ». A est la première lettre de l’alphabet. Celle qui est suivie de toutes les autres. Celle qui vient en premier. Je la perçois donc comme un symbole. Celui du départ. Ou d’un nouveau départ. D’un renouveau. Ensuite, le mot « cueille ». Que cueille-t-on ? Des fleurs, des fruits. Quelles fleurs, quels fruits me sont offerts en ce moment, mais que j’éprouve quelque crainte à cueillir ?
Quand j’ai exprimé mon ressenti après avoir capté ce mot dans ma conscience, je n’avais aucune idée de ce que je me devais d’accueillir plus précisément dans ma vie. Puis d’autres mots ou expressions sont venus à moi, à d’autres heures matinales, les jours suivants. Alors j’ai su. J’ai compris tout d’abord que je devais accueillir ces mots et y prêter beaucoup d’attention, puisque l’Univers avait jugé bon de me les faire remarquer. Au fond de moi, tout au fond de moi, je savais, mais je résistais encore. Et je comprenais très bien le message que l’Univers était en train de m’envoyer : « C’est bon maintenant, vas-y ! De quoi as-tu peur ? » Je savais que je devais faire l’effort de comprendre ces mots et expressions, puis celui de les interpréter, avant de les partager.
Et si l’Univers voulait s’adresser à toi aussi, aujourd’hui ? Toi qui me lis en cet instant, toi qui as peut-être comme moi, en ce moment, une ou des questions qui tournent et tournent en boucle dans ta tête ? « J’y vais, je n’y vais pas ? » J’accepte la proposition ? Le job ? Les excuses d’un tel ? Les conseils d’une telle ? Cette nouvelle opportunité ? Cette nouvelle amitié ? Ce nouvel amour ? Ou alors : est-ce que j’accepte cette contrariété ? Cette déception ? Le fait d’avoir commis une erreur ? De me pardonner ? Que l’autre ait commis une erreur ? De lui pardonner ? D’avoir fait fausse route ? D’avoir pris moi-même délibérément la mauvaise direction ?
L’Univers, Dieu, L’Intelligence Infinie, la Source, L’Amour Suprême, comme chacun choisira de le nommer, nous dit : accueille. Il n’y a pas d’erreur. Il n’y a pas de fausse direction. Tout ceci a sa raison d’être. Tout ceci a un sens. Tu ne sais pas encore lequel, mais cela a un sens.
Tu es trop souvent et tu restes trop longtemps dans le passé, dans les regrets, dans la culpabilité de ce que tu as fait ou n'as pas fait, de ce que tu as oublié de faire ou de ce que tu as « mal fait » par le passé. Et pendant ce temps, tu oublies d’accueillir ce qui vient à toi au moment présent. Toutefois, même cela est correct. Cela même fait partie du processus, cette transformation aussi mystérieuse qu’importante qui conduit de toute façon le Soi au Soi. Au Soi révélé. Quoi que tu en penses. Quoi que tu en dises. Quoi que tu fasses.
Accueillir relève aussi d’un choix qui se présente à toi au moment opportun. L’univers ne se trompe jamais. Tu es une infime partie de l’univers, mais, si minusculissime soit-elle, une partie nécessaire, capitale dans l’agencement du Tout. Oui, toi qui me lis, qui que tu sois, petit ou grand, jeune ou âgé, riche ou pauvre, originaire de tel ou tel pays, célèbre ou anonyme, tu es important. Tu es nécessaire à l’agencement de l’Univers. Sans toi, il manque une pièce au puzzle, une partie du rouage qui actionne le mécanisme du grand Tout. De même que chaque cellule du corps humain est reliée à toutes les autres, lesquelles sont interdépendantes. De même que chaque organe a un rôle à jouer, unique et prioritaire, pour le bien-être du corps tout entier, chaque être vivant en ce monde est important pour toute l’humanité et pour la maison terre sur et de laquelle il vit.
Alors accueille.
Accueillir c’est faire preuve d’ouverture d’esprit, de confiance et de gratitude envers la vie. C’est se rendre disponible à l’action. C’est participer à la dynamique du monde, lequel a besoin de chacun d’entre nous pour fonctionner correctement. N’est-ce pas là une merveilleuse raison d’accueillir ? De cueillir la fleur de vie ? La première, la plus importante, celle qui résume à elle seule toutes les autres, puisqu’elle n’est autre que la fleur de l’Amour, cette merveilleuse énergie divine qui coule dans les veines du monde comme dans les tiennes, et qui ne demande qu’à être accueillie. Afin d’être révélée.
MPV