LE FLUX DE L’AMOUR

OU L’ARGENT DE LA PEUR

   En cette vie terrestre en trois dimensions soumise à la loi de l’espace et du temps, la principale activité des hommes depuis l’origine de l’humanité est de chercher de la nourriture pour leur survie et celle de leurs familles. Il y a de cela très longtemps, les hommes vivaient de cueillette, de chasse et de pêche et cela leur suffisait. Peu à peu naquirent les dissensions liées à la possession ou au désir de possession, puis les peurs, de perdre ou de ne pas avoir, de ne pas réussir à trouver, de se faire voler, de se faire tuer… Alors sont apparus les esclavages, les guerres, destinés à assouvir cet instinct de possession ou à conjurer la peur de perdre ou d’être spolié. De génération en génération, les peurs ont perduré, ont pris de plus en plus d’ampleur, ont évolué… leurs manifestations également. Les hommes ont appris à aimer l’argent et le pouvoir qu’il confère. Ils ont commencé à vouloir l’amasser, même quand ils en avaient bien assez pour vivre royalement, tout en continuant à faire la guerre à tous ceux qui représentaient un danger pour eux, et tout en exploitant ceux qui pouvaient leur être utiles. Ainsi tuent-ils et esclavagent-ils leurs semblables aujourd’hui de manière beaucoup plus spectaculaire, mais toujours pour la même raison fondamentale : conjurer et maîtriser leur peur.

   Dans le monde nouveau qui approche à grands pas, l’illusion de la séparation qui pousse les hommes à s’entretuer et à saccager leur environnement naturel nourricier aura disparu. Les hommes auront enfin compris qu’ils sont tous UN et que leur survie ne dépend nullement de qui aura ou non la plus grosse part du gâteau, puisqu’ils seront assurés et rassurés du fait qu’il y a suffisamment de gâteau pour tout le monde.

   Ce Nouveau Monde ne sera pas fait de matière, mais d’esprit. L’unité sera totale, compréhensible et visible par chacun. Chaque être sera conscient du fait que son bien-être dépend de celui de tous les autres, et inversement. Aussi n’aura-t-il plus aucune velléité de supériorité ou de complexe d’infériorité par rapport aux autres.

   Ce qu’ici-bas les hommes nomment « Amour » en opposition à la peur, ne porte plus de nom dans le Nouveau Monde, car en ce lieu, cet amour est TOUT et n’a nul opposé. Il ne dépend pas du temps ni ne se mesure à lui, puisque le temps n’existe pas, en réalité. Les hommes expérimentent l’amour sans même s’en rendre compte, sans y penser, sans le conscientiser, un peu comme ils respirent.

   L’or et l’argent adorés dans le monde de la matière n’a plus aucun sens dans le monde de l’esprit. Puisque tout est UN, puisqu’il n’existe plus d’autre échange que celui des ondes positives de l’amour, dégagées en permanence par tous les êtres. Le flux infini de l’amour a désintégré les ondes du temps, autrefois témoins de la séparation entre les hommes.

   Ce monde-là est déjà en toi, dès lors que tu émanes l’amour. Le sentiment d’unité et d’harmonie de ton être est la préfiguration du Nouveau Monde, que tu appelles ainsi de tes vœux sans même t’en rendre compte.