Dernier texte du tome 1 :

VIENS À LA VIE

Ô bel oiseau matinal qui siffle à la fenêtre,

Ton chant nous ravit comme au seuil du printemps.

Ne sais-tu donc pas que c’est toujours l’hiver ?

Pourquoi tant de bonheur en ce sifflet vainqueur ?

Pourquoi n’attends-tu pas comme tes compagnons

Que le soleil soit haut dans un ciel sans nuages ?

Que le parfum léger des jacinthes sauvages

S’élève jusqu’à toi sur ta branche dénudée ?

Au moins, que les perce-neige aient forcé le sol dur

Pour l’orner à leur tour

De leurs blancs et délicats pétales.

Oiseau du soleil,

Messager des cieux,

Ton chant est merveilleux,

Il nous annonce beaucoup plus

Que ce que nous entendons.

Il résonne en nos cœurs

 Comme un autre printemps.

   Au cours de ta vie, tu vas traverser des périodes d’ombres. Je dis bien d’ombres, et non pas sombres. Car la lumière ne disparaît jamais. Ce sont seulement les ombres, plus ou moins denses, qui jettent un voile opaque sur elle, au point de te donner l’impression que tout est noir. Les ombres changent ta réalité seulement en apparence. Elles ne font que jouer avec la lumière, laquelle évolue en fonction de tes pensées. 

  Lorsque tu ne perçois plus la lumière, c’est uniquement parce que tes pensées négatives ont pris toute la place dans ton esprit, au point de t’empêcher de vivre pleinement l’instant présent. Tu ne peux faire revivre le passé qui te perturbe qu’en abdiquant l’instant au profit de tes pensées.

  Si tu vis l’instant présent, le cœur gonflé d’amour pour tout ce que tu fais et tout ce qui t’entoure, l’ombre disparaît miraculeusement. Il ne reste plus que la lumière, qui a toujours été là. La seule différence, c’est qu’à présent tu la vois.

  Comme l’oiseau voit le printemps en plein cœur de l’hiver par la magie de son chant, oublie ta peine, chante l’instant, viens à la vie !