Juste une pomme au verger
Lorsqu’un producteur de pommes se promène tranquillement dans son verger pour constater l’état de ses fruits et qu’il découvre une pomme pourrie mangée par les vers, décide-t-il pour autant de maudire l’arbre, et même le verger tout entier ? Dans le pire des cas, juge-t-il nécessaire de condamner celui-ci en abattant tous les arbres ?
Ainsi la même question peut se poser lorsque tu es face aux erreurs d’un autre, même graves. Certes, il n’est pas conseillé de reproduire celles-ci, ni même d’en accepter les méfaits contre toi, mais il n’est pas non plus utile de condamner définitivement une personne pour une seule de ses erreurs. Tout comme il n’est pas recommandé de condamner plus largement tous ceux qui lui ressemblent et qui sont donc susceptibles de commettre la ou les mêmes fautes.
Chaque être humain, même le plus chargé de défauts graves, possède aussi au fond de lui des qualités, même s’il ne les expose que très peu souvent, voire jamais. Aucun homme, aucune femme ne naît perclus de défauts ou de vices. Ce sont les circonstances de sa naissance, de son éducation et de ses apprentissages qui font ensuite de lui/elle ce qu’il/elle devient.
Aussi, pardonne à autrui ses erreurs, comme tu aimerais que l’on te pardonne pour les tiennes. Fais-le avant que celles-ci ne deviennent des fautes, par l’accumulation d’erreurs non pardonnées, lesquelles se changeraient alors en habitudes et fabriqueraient en l’autre une personnalité. Tu l’aideras ainsi à se libérer de ce qui en lui/elle ne le représente pas, et toi, tu te libèreras en même temps de ta réticence au pardon.
