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Le lieu d'échange

 

LE LIEU D’ÉCHANGES

 

 

   « Au commencement était le verbe, et le verbe était en Dieu, et le verbe était Dieu. Il était au commencement en Dieu. Tout par Lui a été fait, et rien sans Lui n’a été fait de ce qui existe. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes… » La Bible/Jean 1 :1

 

   Par ces mots commence l’évangile de Jean. C’est dire l’importance du « verbe », c’est-à dire de la parole. Dans le livre de la Genèse, on peut lire le déroulé de la création. Il y est dit qu’au commencement, « la terre était déserte et vide » et plongée dans les ténèbres, et que Dieu créa la lumière en prononçant ces mots : « Que la lumière soit ! » Il fallait donc bien pour cela que la parole, donc le son, préexiste au Grand Tout, et le premier verset de l’évangile de Jean nous le confirme bien : « le verbe était en Dieu, le verbe était Dieu ». En règle générale, nous n’avons pas pleinement conscience de l’importance du son et du langage, pourtant la place qu’ils tiennent tous deux au sein de la création est primordiale. Pas de son, pas de parole, et par conséquent pas de création. Le néant total.

 

   Pourquoi sommes-nous dotés d’un appareil phonatoire et d’un autre, auditif, si ce n’est pour pouvoir, à l’image du Dieu créateur, émettre des sons à travers la parole et entendre, entre autres, ceux émis par les autres à travers l’ouïe ? Le Divin n’a rien laissé au hasard, et n’oublions pas qu’Il nous a créés à son image. Ceci est très important, car cela signifie que s’Il a créé le monde et tout ce qu’il contient au moyen de la parole, nous possédons le même pouvoir créateur, puisque nous sommes également dotés de cette parole. Il est un principe, énoncé par le théologien Adolphe Guesché dans sa réflexion sur le cosmos, qui fait écho à celui de la création, à la lumière de la physique quantique : « Dieu ne fait pas les choses, mais, selon une causalité élargie, il préside à la manière dont elles se font ». En ce sens, le fait que nous, humains, soyons naturellement dotés de ces organes de la communication verbale apparaît alors parfaitement logique. Car d’un point de vue quantique, qu’est-ce que la Divinité et comment se déroule la création ? Je n’ai certes pas la prétention de savoir de façon sûre et indiscutable qui est Dieu, cependant j’ai tout de même ma propre vision de la déité, que je vous propose de découvrir à travers cet exemple simple et concret :

   Notre corps est composé d’un ensemble d’éléments : os, muscles, organes, membres… À l’intérieur d’eux, des milliards de cellules de type et de fonction différents. Pour que le corps tout entier fonctionne normalement et que soit activée sa fonction créatrice, il faut d’abord que les cellules soit saines, afin que les organes le soient aussi. Ainsi, l’ensemble des éléments qui composent notre organisme, ainsi que leurs mécanismes de fonctionnement, leur interaction et leur interdépendance, forment le corps qui les contient. Chaque cellule, chaque organe a à la fois une réalité individuelle et une globale, fusionnelle et interdépendante. Et c’est bien cette configuration qui assure et maintient la viabilité de notre corps tout entier. Ce n’est pas le corps qui créé ses propres éléments, ce sont les éléments qui forment le corps. Le processus d’évolution d’un humain dans le ventre de sa mère, avec le développement de chacun des organes dans un ordre bien précis, le démontre très clairement.

 

   Ainsi pourrait-on imaginer le même processus concernant la Déité. Peut-être même que l’Intelligence Supérieure qui précise à tout ce qui existe dans l’univers nous offre chaque jour, depuis la nuit des temps, à travers la maternité, l’occasion de comprendre qui Elle est réellement. Elle nous offre également sur un plateau la possibilité de découvrir comment nous pourrions l’approcher de plus près si seulement nous étions conscients de notre interaction les uns avec les autres, et du fait que nous sommes cocréateurs de notre réalité, de même que le sont les cellules et organes de notre corps physique.

 

   Revenons maintenant à ce don de la parole qui nous est donné à la naissance, et qui fera d’ailleurs plus tard l’objet d’un apprentissage par le petit enfant. Le bébé naît avec tout l’appareil phonatoire nécessaire, mais au départ il ne s’en sert que pour émettre des sons. Des pleurs, dans un premier temps, ce qui constitue son mode de communication privilégié, puis des gazouillis, des babillements, des petits cris, des rires… Ce n’est qu’à partir d’un an environ, qu’il commence à prononcer quelques mots entendus de la bouche de ses parents et des personnes de son entourage. L’acquisition du langage ne peut se faire qu’à travers la communication verbale, dans une interaction active avec les autres. Il est évident que si les parents ne parlent pas à leur bébé ou très peu, ce dernier ne prononcera aucun mot. Nous avons vu précédemment que, si au manque de communication orale s’ajoute celui de gestes et de soins affectifs, le bébé ne grandira pas. Il se peut même qu’il meure.

 

   Nous voyons donc combien la communication est quelque chose de fondamental dans la vie d’un être humain, sachant que son instinct grégaire le pousse à se rapprocher de ses congénères. La vie en société nécessite de pouvoir communiquer les uns avec les autres, pour assurer sa propre survie et celle de ses contemporains, dans une interdépendance des plus salutaire.

 

   Malheureusement, les codes, règlements, dogmes imposés au fil des siècles ont perverti cette notion de communication, car ceux-ci ont été décrétés, bien souvent de façon hypocrite, non pas dans l’intention louable d’assurer la survie de l’espèce humaine dans son ensemble, mais seulement celle de quelques-uns au détriment de tous les autres. Pour se préserver des conséquences de cela et se protéger des éventuelles représailles subies quand ils décidaient de désobéir à ces règles éminemment injustes, les humains ont donc appris à utiliser un langage tronqué ou à se taire, dans les situations dangereuses pour leur liberté, où il leur aurait été pourtant profitable de parler. Malheureusement, ceci est toujours vrai aujourd’hui. Dans certains pays, les hommes de pouvoir continuent à imposer des lois et règles parfois iniques, contre lesquelles pourtant, la majorité des citoyens ne se révolte pas, qu’elle ne conteste pas, et auxquelles elle obéit aveuglément, tout simplement parce qu’on lui a dit et répété que c’est la bonne attitude à avoir et qu’y contrevenir expose à des sanctions plus ou moins graves. En conséquence de quoi les êtres humains font trop souvent l’inverse de ce qu’ils souhaitent, pour eux-mêmes comme pour leurs familles. Ils passent parfois toute leur vie sous le joug d’une toute petite poignée d’humains très habiles à manier un langage perverti, auxquels ils donnent même, bien souvent, leur accord tacite pour que la situation perdure pendant des décennies, voire des siècles. Chacun ne connaît-il pas le fameux adage : « qui ne dit mot consent » ? C’est ainsi que depuis des générations et des générations, quelques hommes de grand pouvoir ont pu imposer leur hégémonie en toute tranquillité. Il leur a suffi de brandir de temps en temps le drapeau de la peur au-dessus des peuples déjà bien anesthésiés, pour faire passer leurs règles iniques uniquement destinées à leur enrichissement personnel.

Pourquoi cela leur est-il si aisé ? Parce qu’au fil du temps, les peuples se sont laissé endormir par leurs paroles, et parce qu’ils ont eux-mêmes perdu l’habitude de communiquer oralement de façon sincère, sans peur ni masque.

 

   Toute société est le reflet de l’ensemble de ses membres. Si ces derniers vibrent en chœur la même conscience globale, la même vision parfaite de paix, de liberté, d’entraide, de partage et d’harmonie, alors la communauté des hommes sera paisible et harmonieuse, dans la liberté et l’amour. Si une grande majorité d’entre eux vibre la peur, pendant qu’une petite poignée d’êtres humains rusés et cupides joue sur cette peur pour étendre et renforcer son hégémonie, alors la société des hommes sera plongée dans les troubles et l’insécurité, l’esclavage, le totalitarisme, jusqu’à atteindre parfois le chaos, qui est le pendant et la réponse rebelle au paroxysme de la peur. Il faut bien prendre conscience du fait que cette dernière situation n’apparaît pas subitement, du jour au lendemain, prenant ainsi les hommes par surprise. Elle survient par petits bouts, de manière insidieuse, ainsi que le démontre la célèbre métaphore de la grenouille :

   On plonge une grenouille dans une bassine d’eau froide posée sur une plaque de cuisson. Puis l’on allume le feu ou bien l’on tourne le bouton d’allumage de la plaque électrique à très faible température, de sorte que la grenouille ne se rende compte de rien. La température de l’eau n’a augmenté que de un ou deux degrés, ce qui est imperceptible pour le batracien. À ce stade, la grenouille peut très bien sauter de la bassine pour s’enfuir, mais elle n’a encore aucune conscience de ce qui est en train de lui arriver, et n’a pas envie de quitter cet endroit où elle se sent bien à l’aise. … alors elle reste. On attend un peu que la grenouille s’habitue à cette nouvelle température, puis on augmente la chaleur d’un ou deux degrés supplémentaires. Il reste encore des forces à la grenouille pour sauter, mais elle ne le fait pas, car elle ne sent toujours pas le danger arriver. On monte encore le thermostat, et ainsi de suite en respectant un palier d’acclimatation à chaque fois. La grenouille commence à ressentir vaguement le danger, mais elle est à moitié endormie par la chaleur, et ses membres s’engourdissent. Elle n’a plus la force de sauter hors de la bassine. Tout le processus amènera finalement la grenouille jusqu’à l’ébouillantage, sans qu’elle ne se soit jamais rendu compte de rien, sauf à la fin, une fois qu’elle aura été délestée de toutes ses forces et qu’elle ne pourra plus agir.

 

   Il en est ainsi dans beaucoup de domaines de notre vie professionnelle, sociale, familiale…Amusez-vous à repérer toutes ces situations de votre vie personnelle ou de la vie en général, au cours desquelles vous avez été ébouillantés sans vous en rendre compte, après avoir été pressurisés de toutes les manières possibles, puis toutes celles pour lesquelles vous êtes inconsciemment, en ce moment-même en plein processus d’échaudage. Malheureusement, c’est souvent au terme d’un tel procédé insidieux que certaines personnes, souvent parmi les plus courageuses et perfectionnistes, en arrivent parfois jusqu’au burn-out.

 

   S’agissant de ces situations d’emprise passées que vous avez peut-être eu à vivre, les conséquences furent celles qu’elles devaient être. Elles sont derrière vous à présent, et vous ne pouvez plus rien y faire, sinon en tirer des leçons pour le futur. Mais concernant les autres, celles que vous pouvez repérer aujourd’hui comme étant de nouveaux pièges, allez-vous vous laisser ébouillanter de nouveau sans rien dire ? Ou au contraire allez-vous dire STOP ? La question est importante, et c’est bien la seule qui compte vraiment : que vais-je faire à présent ? Cette question existentielle majeure va en faire surgir plusieurs autres : qu’est-ce que je veux pour ma propre vie et celles des autres, aujourd’hui et demain ? Quelle est ma conception du bonheur et de la liberté ? Est-ce que je veux la paix ou la guerre ? Est-ce que je veux l’égalité des hommes ou la soumission du plus grand nombre à quelques-uns ? Est-ce que je veux être un homme libre ou un esclave ? Un pollueur ou un défenseur de la nature ? Un dirigeant cupide sans foi ni loi ou un homme intègre ?

 

   Toutes ces questions sont importantes, et jouent même un rôle crucial dans la construction du monde de demain. Car nous sommes tous une petite particule, certes infime, mais qui joue un rôle crucial dans la grande mécanique cosmique. N’oublions pas que le monde existe et tient par l’ensemble de ces particules, et que, par conséquent, chacune d’entre elles est importante. Souvenons-nous toujours que dans une usine de production, quelle qu’elle soit, ce sont les ouvriers qui fabriquent les pièces, chacun selon sa fonction et ses compétences, et non les dirigeants de cette usine. Sans les ouvriers, pas de production et pas d’argent qui rentre dans les caisses. Elle est là la véritable dynamique, et non pas en cette fausse réalité, inventée de toutes pièces : « si vous, ouvriers, ne faites pas tout ce que l’on vous dit de faire, et comment le faire, sans discuter, et sans réclamer le salaire que vous estimez juste, il n’y aura plus d’usines, et vous mourrez de faim, ou pire encore, il y aura toujours des usines, mais nous vous remplacerons par des robots.»

   Les êtres humains les plus avides s’y entendent, et ceci depuis des lustres, pour inverser les valeurs, afin de mieux asseoir leur toute puissance.

 

   Le fait est que, malheureusement, c’est bien dans ce modèle de société que nous vivons depuis des siècles. Mais l’heure est venue aujourd’hui de décider si nous voulons que perdure le même schéma ou si, au contraire, nous désirons changer de paradigme. C’est une question éminemment simple, qu’il est grand temps de nous poser. Voulons-nous que la grande injustice qui prive les hommes de liberté et maintient l’humanité en état de soumission et de faiblesse continue à s’étendre, ou voulons-nous l’arrêter maintenant ?

 

   Avant d’être discutée en collectif, ceci est une question personnelle qu’il est urgent et nécessaire de se poser individuellement. Reprenons l’exemple du corps humain. Si une seule cellule est malade, elle peut contaminer toutes les autres, puisque celles-ci sont interdépendantes. Ces dernières finiront par provoquer, à plus ou moins long terme la nécrose d’un organe, puis, si ce dernier n’est pas soigné, celle des organes adjacents, et ainsi de suite, jusqu’à ce que tout le corps soit atteint et finisse par s’étioler, puis mourir. Il apparaît donc évident de soigner rapidement la cellule malade, afin qu’elle n’ait pas le temps de contaminer les autres et permettre ainsi à la maladie de s’étendre.

Le raisonnement inverse est tout aussi valable : si malheureusement plusieurs cellules ont déjà eu le temps d’être contaminées, mais que nous inoculons un remède efficace sur une seule d’entre elles, les effets de guérison obtenus pourront se répercuter également sur les autres cellules, jusqu’à la guérison totale du corps, si tout se passe bien.

 

   Nous sommes les cellules de l’univers, dont les organes sont les corps humains et animaux, les végétaux, les minéraux… Si une seule de ces cellules parvient à produire en elle-même ce fluide vital nécessaire à tout ce qui vit sur terre, elle pourra en communiquer les effets à d’autres, celles-ci à de nouvelles, ces dernières à d’autres encore, et ainsi de suite.

 

   Nous voyons donc bien l’importance, en tant qu’êtres humains décideurs, de nos volontés et de nos choix PERSONNELS. Or, pour asseoir leur hégémonie, certains êtres cupides feront preuve d’une imagination qui frise le génie. Ils vous demanderont d’obéir aveuglément à leurs règlements iniques, sous prétexte de solidarité et de bien commun, et ils vous taxeront d’égoïsme si vous ne le faites pas, invitant vos propres compatriotes à faire de même. C’est ainsi qu’au bout de quelques temps, vous en arriverez, sans vous en rendre compte, à une solidarité sans faille dans une situation absurde qui n’aura absolument rien apporté à quiconque, et qui, en prime, vous laissera un arrière-goût d’amertume pour vous être laissés avoir. Chacun de vous peut très facilement illustrer ce propos d’un sujet d’actualité ou d’un autre, les exemples ne manquent pas.

 

   Or, pour parvenir à l’harmonie d’une société respectueuse de ses valeurs humaines, c’est tout le contraire qu’il faut faire : revoir ses propres fondements, les analyser et voir s’ils correspondent à ces valeurs ou s’ils s’en sont écartés au fil du temps. Puis, courageusement, déterminer ce qu’il y a lieu de changer en soi pour une meilleure harmonie de l’ensemble, grâce à une relation apaisée avec autrui. Ensuite, oser affirmer par la parole, qui l’on est vraiment et qui l’on veut être en cette perspective d’une humanité assainie. Ne pas craindre de décevoir, d’être d’abord considéré comme « hors-sol », asocial, antisocial. Tous les précurseurs de l’histoire ont d’abord été considérés comme des illuminés ou des anarchiques, avant que leurs idées ou découvertes soient reconnues et prises en comptes. Soyez les précurseurs d’un monde de paix, de liberté et de partage, avec la pensée assurée et permanente que ce monde est déjà là, de toute façon, puisqu’il est en vous et que vous êtes une cellule toute puissante de cet univers. Oui, je l’affirme ici sans la moindre hésitation : vous avez ce pouvoir.

 

   Comment faire concrètement, dans ce cas ? C’est très simple, commencez par expérimenter ce pouvoir dans votre vie quotidienne. Décidez, à partir de maintenant, d’être « transparent », dans le bon sens du terme, c’est-à-dire de vous affirmer dans ce que vous êtes, sans crainte et sans doute. N’oubliez jamais que rien de ce que vous dites ni de ce que vous faites ne peut blesser quiconque si vous êtes guidés par l’amour et si votre intention première est uniquement votre bonheur associé à celui des autres. N’écoutez plus ceux qui prétendent le contraire, ou écoutez-les avec le sourire bienveillant de celui qui sait et qui ne craint ni de savoir ni de partager ce qu’il sait.

Dans le calme et la sérénité de cet espace privilégié de votre esprit, comme le sont ces pièces de votre maison destinées à retrouver vos proches à travers les liens d’amour, faites avec vous-mêmes la rencontre de votre vie, la plus importante et la plus porteuse de vérités à exprimer fièrement à la face du monde entier. La sincérité envers vous-mêmes aura pour effet d’éveiller votre esprit aux vérités de la vie, à vous habituer à exercer votre discernement, jusqu’à ce que vous soyez capable d’atteindre cette clairvoyance que vous pensiez jusque là surnaturelle et réservée à quelques initiés, et que l’on nomme « ouverture du troisième œil ».

 

 

 



01/02/2023
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