un-jour-avant-le-jour

un-jour-avant-le-jour

Scission

 

SCISSION

 

 

  Nul besoin aujourd’hui de chercher encore à convaincre quiconque des effets dévastateurs du réchauffement climatique, puisque nous les vivons en direct.

  Certains l’expérimentent même dans leur chair, hélas. D’autres, déjà, commencent à réfléchir sérieusement à l’idée de déménager, à cause des océans qui gagnent du terrain sur certaines côtes, ou même menacent carrément de faire disparaître des îles. Pendant ce temps, d’autres fuient les contrées menacées par la sécheresse et les incendies à répétition. D’autres encore peuvent d’ores et déjà être considérés comme des réfugiés climatiques. Sans parler des espèces menacées, tels les ours, qui ne trouvent plus le plus petit carré de banquise où se poser, ou les abeilles, en voie de disparition, décimées par les produits chimiques.

 

  Peut-on en déduire, comme certains le prétendent, que Gaïa, notre terre, est en train de se venger pour tout le mal que nous lui avons infligé ? Ou bien subit-elle autant que nous les effets désastreux de nos inconséquences ? Car en toute chose, chaque cause a une conséquence. C’est la loi de cause à effet, et personne n’y peut rien.

 

  Plus personne ne peut nier, à présent, le rôle considérable qu’a joué et joue encore l’industrie sur le réchauffement climatique. Et pourtant, l’activité à outrance perdure, et de plus belle.

  Certes, l’humain prend des mesures, mais elles sont bien trop insuffisantes. Au contraire, ces dernières années on a vu apparaître de nouvelles technologies non indispensables, mais très lucratives. On a laissé perdurer des habitudes néfastes, et on en a créé de nouvelles, qui le sont encore plus. Citons en exemple ces fameux jets privés ou ces bateaux de croisières géants générateurs de pollution extrême. Et ce ne sont là que des exemples parmi tant d’autres.

 

  Mais sans stigmatiser la classe sociale aisée en l’accusant de tous les maux de la terre, intéressons-nous aussi à cette classe moyenne qui ne se prive pas d’utiliser ces nouveaux droits démocratiques qui leur donnent accès aux voyages lointains à moindre coût. Un droit acquis de longue date, qu’ils ont bien mérité, certes, et qu’ils ont bien l’intention de faire valoir, après des siècles de privations de leur côté, quand pendant ce temps une poignée de privilégiés pouvaient visiter tous les pays du monde sans modération. On peut comprendre ce désir de rattraper le temps perdu. Toutefois, prendre l’avion plusieurs fois par an pour aller passer un long week-end à Rome, à Barcelone ou à Lisbonne, ajoutés à ceux que l’on prend de Paris à Bordeaux plusieurs fois par mois, juste pour assister à des réunions qui pourraient très bien se faire par visioconférence, est-ce bien raisonnable ? 

 

  Pourquoi donc les gouvernements n’ont-ils pas pris des mesures beaucoup plus drastiques à cet égard ? C’est très simple : parce que la majorité des populations ne le souhaite pas, et qu’elle est même en demande réitérée de pouvoir continuer à bénéficier de ces services aussi souvent qu’elle en éprouvera le désir. Et surtout, parce que cela rapporte énormément d’argent sur le plan touristique.

 

  Pourtant, à un moment donné il va bien falloir que l’être humain, en tant qu’entité individuelle responsable, accepte l’idée, en son âme et conscience, qu’un choix crucial se présente à lui aujourd’hui : participer au sauvetage de la planète en acceptant de se priver de quelques services superflus, ou bien continuer à la polluer sans se poser de questions, tout en se plaignant en parallèle pour toutes les catastrophes qui en découlent.

 

  L’être humain n’est-il pas allé un peu trop loin dans sa folie de surconsommation ? Pourquoi n’a-t-il pas saisi les perches qui lui ont été tendues à plusieurs reprises ? Pourquoi est-il resté aussi longtemps dans le déni de la réalité ?

Les effets dévastateurs du réchauffement climatique qui ravagent déjà depuis longtemps les pays pauvres sont à présent aux portes de nos pays occidentaux. Et nous, nous regardons ailleurs, avec le secret espoir qu’une main providentielle nous sortira de là.

 

  Il n’y aura pas de main providentielle pour nous sortir du bourbier dans lequel nous nous sommes embourbés tout seuls, nous humains, sans l’aide de personne, et sans avoir écouté les conseils de quiconque. Du moins, il n’y en aura pas de la façon dont nous l’imaginons. L’adage le dit très clairement : « aide-toi, le ciel t’aidera. » Il ne dit pas : « fais n’importe quoi, et le ciel va arranger ça ».

 

  Aujourd’hui, que nous demande-t-il, ce ciel ? Il nous prévient, surtout, de quelque chose de capital : continuez à agir comme vous le faites depuis des siècles, nous dit-il, est tout simplement impossible à présent. C’est comme si vous espériez pouvoir encore tenir debout sur un pan de montagne qui vient de s’écrouler. Les morceaux ne vont pas se reconstituer comme par magie avant de remonter se coller à la montagne, juste pour que vous puissiez de nouveau marcher dessus.

 

  Il arrive un moment où il faut se rendre à l’évidence : un retour en arrière est impossible. On ne peut pas recoller les morceaux d’un vase que l’on a fait éclater en miettes.

 

  Alors, que faire ? Devons-nous nous résigner à attendre patiemment l’ultime éboulement de montagne qui nous ensevelira définitivement sous ses décombres ? N’y a-t-il vraiment aucun espoir ?

  Il y en a un, mais il n’est pas celui que l’on imagine. L’espoir humain que la planète sur laquelle nous vivons se rétablisse et que nous puissions retrouver notre vie d’avant, quand elle était encore un beau jardin arboré et fleuri, s’apparente aujourd’hui à de l’utopie pure et simple. Pourquoi ? Est-ce vraiment parce qu’il ne reste aucune solution ?

 

  Ne serait-ce pas plutôt parce que la majorité de la population mondiale n’est pas prête à faire les efforts indispensables pour cela, et que personne ne disposera du temps nécessaire pour l’en convaincre avant que l’humanité ne signe elle-même sa propre fin ?

 

  L’espoir de notre humanité, c’est que notre terre, sur un plan subtil, est sur le point de se scinder en deux réalités parallèles, mais totalement opposées. De nombreux écrits spirituels ou religieux font depuis longtemps état de la fin du monde. Chacun décrit l’événement et ses suites d’une manière différente, mais toutes les théories se recoupent au minimum sur un point : la séparation finale et inéluctable entre deux mondes diamétralement opposés. L’un est idéal, fait d’amour, de paix et de justice pour tous. Tous les êtres y vivent en parfaite harmonie. Dans l’autre demeurent ceux qui se complaisent dans l’injustice, l’égoïsme, la cupidité, la haine, la violence, générés par leur goût immodéré de la compétition, du pouvoir, de l’argent.

 

  Le monde dans lequel nous vivons n’est ni plus ni moins que le reflet de l’âme de ses habitants. Ce qui paraît logique. C’est à l’image de la loi de l’offre et de la demande. Lorsque nous demandons telle ou telle chose à l’univers, c’est ce qu’il nous apporte. Lorsque nous manifestons tel ou tel comportement, nous en obtenons la concrétisation correspondante dans la matière.

 

  Si la majorité des êtres de cette planète vibrait l’amour, la paix, la justice et l’égalité, alors notre terre redeviendrait le paradis. De toute évidence, ce n’est pas le cas. Notre terre vibre la haine et la division, l’injustice, la violence, la barbarie. Il suffit de regarder du côté des guerres qui ont lieu en ce moment même, de voir toute cette brutalité qui fait rage aujourd’hui, non seulement dans les banlieues si souvent pointées du doigt, mais aussi partout ailleurs. Il suffit d’entendre ici ou là les propos racistes ou haineux de plus en plus nombreux et totalement décomplexés.

 

  Le changement de paradigme sur le point de se produire dès lors que le grand réveil de l’humanité aura eu lieu va provoquer la scission de notre monde en deux réalités bien distinctes.

  D’un côté seront rassemblés ceux qui désirent plus que tout vivre dans un monde d’amour, de paix, d’union, de justice, de compassion, de partage et d’harmonie. Un monde d’ouverture sur l'autre et de bienveillance.

  De l’autre resteront ceux qui se complaisent dans la haine et la violence, la condamnation et le rejet, le mépris et l’indifférence, associés au culte de la personnalité envers ces hommes de pouvoir dont la seule « bonne action » est d’asservir leurs semblables.

 

  Nul jugement de valeur en cette dernière constatation ni dans cette projection, juste l’expression d’une réalité. La séparation se fera de manière logique. Finalement, chaque être humain se retrouvera à sa juste place, là où il le souhaite. Il sera accompagné de ceux qui lui ressemblent, ce qui, somme toute, apparaît parfaitement cohérent.

 

  À partir du moment où tous les efforts pour ramener la paix et la sérénité sur terre restent vaincs parce qu’un grand nombre de gens veulent ostensiblement le contraire, il n’existe plus qu’une seule solution, la plus logique qui soit et la plus juste pour tous ceux qui souffrent d’avoir à vivre dans un monde de haine et de violence : l’instauration d’un Nouveau Monde qui accueillera tous ceux qui se sentent mal à l’aise dans l’ancien, et uniquement ceux-là.

 

  À cet égard, n’oublions pas qu'intrinsèquement nous sommes co-créateurs de notre monde, et qu’il suffit d’un seul petit pour cent d’une population pour troquer la réalité dont nous ne voulons plus contre celle que nous appelons de nos vœux.

Désirons-nous accélérer la scission de la terre, afin de pouvoir accéder enfin à ce nouveau paradigme dont nous rêvons ?

Alors, il ne reste qu'une seule chose à faire : entrer en soi-même. Aller chercher au fond de son cœur la clé qui peut en ouvrir la porte. Car c’est là que tout se passe.

 

  Le cœur est la porte du Nouveau Monde.

 

MPV

 

 

 



01/09/2024
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Santé & Bien-être pourraient vous intéresser