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Tempérance

TEMPÉRANCE

 

 

  Qu’est-ce que la tempérance ? Pourquoi est-elle si importante ?

Observons l’état actuel de nos sociétés et de notre planète. Tout cela ne nous semble pas très glorieux et guère réjouissant, n’est-ce pas ?

 

  La planète va mal. Elle paraît en grande colère, tant elle se déchaîne violemment de tous côtés de diverses manières : incendies, inondations, ouragans, tornades, tremblements de terre, éruptions volcaniques…

  Si les tremblements de terre et éruptions volcaniques ne sont que les manifestations de ses soubresauts naturels périodiques depuis des millénaires, les autres sont en grande partie liés au réchauffement climatique, lequel est directement provoqué par les actions humaines. Aveugle celui qui nie encore ceci, et qui ose encore prétendre le contraire.

  Et pour cause : la société humaine dans son ensemble est devenue fondamentalement intempérante, et ceci au fur et à mesure des avancées scientifiques qui lui procurent de plus en plus de moyens d’enrichissement personnel et de distractions.

 

  Le progrès scientifique a généré énormément d’améliorations dans la vie des gens, notamment sur le plan technologique, ainsi que dans le domaine médical. Ce qui est évidemment une excellente chose. L’humanité a vu ses conditions de vie et de travail s’améliorer considérablement et progresser de génération en génération, ses moyens de déplacement se perfectionner, ses loisirs se démocratiser et se diversifier. Par ailleurs, grâce aux progrès de la médecine, l’espérance de vie n’a cessé d’augmenter.

 

  Malheureusement, tout ceci ne s’est pas fait de manière homogène. Par conséquent, ce progrès scientifique aux allures de « sauveur du monde aux vertus humanitaires » est très vite devenu le marqueur des différences de traitement entre les habitants de certaines parties du globe et les autres. Ensuite, au sein d’une même population entre les riches et les pauvres, puis, entre les très riches et les très pauvres, et ainsi de suite.

Pour en arriver finalement à ce qu’une toute petite partie de l’humanité détienne les richesses acquises grâce au progrès scientifique, pendant qu’une majorité de plus en plus importante subit les effets secondaires de l’intempérance des premiers.

 

  C’est comme si le manège du progrès lancé à toute vitesse avait pris les commandes, et que par effet d’inertie, l’être humain s’était laissé emporter malgré lui dans une spirale devenue incontrôlable, dans laquelle il était lui-même hypnotisé, avec dans la tête un seul motif et sur les lèvres un seul mantra : production.

 

  Pourquoi cela ?

  À cause de son intempérance légendaire.

 

  Nous savons que les écureuils ont l’habitude d’amasser des noisettes, faines et autres fruits d’arbres. Ensuite, ils les cachent en prévision de leur pitance pour la période hivernale, où ils iront les rechercher pour se nourrir.

Imaginons que l’un d’entre eux, particulièrement gourmand, en amasse un immense tas dans un tronc d’arbre, et que ce tas dépasse largement ses besoins. À un moment donné, si l’écureuil décide d’augmenter encore la hauteur de son tas, tout en possédant déjà de quoi traverser trois hivers, ce mont devenu dangereux risque de s’abattre sur lui et de l’étouffer, n’est-ce pas ?

 

  Eh bien, c’est exactement ce qui est en train de se passer en ce moment pour notre humanité et sa planète. Une planète qui d’ailleurs ne lui appartient pas. Bien qu’elle considère en être la propriétaire, elle n’en est que la locataire.

  L’humain a été trop gourmand, il a épuisé les ressources de la terre sur laquelle il vit, et celle-ci le lui fait savoir très clairement en ce moment même.

 

  Pourtant, au lieu d’ouvrir les yeux, et de s’interroger pour déterminer laquelle de ses actions il devrait revoir en priorité, il continue à se cacher derrière le prétexte du progrès scientifique, pour amasser encore et encore de plus en plus de fruits. Au passage, il est en train de se détruire en niant à ses congénères le même droit à la vie que lui. Sinon, pourquoi continuerait-il, sans aucun complexe à dépenser des sommes astronomiques pour faire des balades touristiques dans l’espace, tout en sachant que sur la terre ferme, des peuples entiers meurent de faim ?

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », écrivait déjà Rabelais de son temps, à travers son personnage, Gargantua.

Lorsque la science sert la collectivité dans son ensemble, elle est fondamentalement vertueuse et enrichissante à tous points de vue. Lorsqu’elle privilégie une partie de l’humanité au détriment de l’autre, là elle devient néfaste et dangereuse.

Or, c’est plutôt vers cette deuxième alternative que notre progrès scientifique est lancé, n’est-ce pas ? Pourquoi ? Oui, pourquoi ?

 

  « Pourquoi » est la question cruciale que nous devrions tous nous poser.

Pourquoi existe-t-il encore des populations entières qui souffrent de malnutrition, alors que l’on possède les moyens de produire en abondance pour tout le monde ?

Pourquoi les géants de l’industrie, chimique, textile, agroalimentaire, sidérurgique, métallurgique, mécanique, continuent-ils à produire, et produire, et produire encore en quantité, comme on dit industrielle, des objets dont nous n’avons pas ou plus vraiment besoin, et qui parfois sont même toxiques pour nous-mêmes ou pour notre environnement ? 

 

  Pourquoi l’être humain lui-même, dans son individualité, veut-il toujours plus ? Toujours plus d’argent. Toujours plus de pouvoir. Plus, plus, plus… Ce qui est concevable pour quelqu’un qui n’a rien ou qui possède à peine de quoi survivre, mais pour les autres…

 

  Lorsque l’on a déjà un toit sur la tête, de quoi se nourrir et nourrir ses enfants au quotidien, de quoi vivre raisonnablement sans avoir à compter sa monnaie à la fin du mois, n’est-ce pas déjà très bien ? Lorsque l’on peut bénéficier d’un temps raisonnable pour se détendre après une journée de travail, et se divertir, que demander d’autre ?

 

  Certains citoyens de notre monde ne peuvent même pas se ranger dans les catégories ci-dessus. D’ailleurs, elles ne savent même pas ce que le mot « tempérance » signifie, puisqu’elles n’ont jamais eu l’occasion d’en expérimenter le concept, et ne l’auront probablement jamais.

 

  La tempérance sous-entend une idée de privation de quelque chose dont on n’a pas fondamentalement besoin pour son minimum vital. Et aujourd’hui, en l’état actuel de la planète et de l’humanité qui l’habite, la tempérance me semble être une vertu fondamentale sur laquelle chacun de nous devrait porter toute son attention. Avant de l’adapter à la collectivité et de manière plus générale en pratiquant une forme de « tempérance industrielle. » Car il y va de la survie pure et simple des terriens.

 

  On peut se dire : « oui, d’accord, tout cela est vrai, mais moi je fais attention tous les jours à ce que je consomme. Je ne suis jamais dans l’excès. Je ne peux pas, d’ailleurs, car je gagne tout juste de quoi survivre. Etc., etc… Je ne suis donc pas concerné par tout cela. Je suis tempérant par la force des choses. Le grand coupable, c’est le capitalisme. C’est lui l’intempérant, c’est lui qui nous a mis dans cette situation.

 

  Certes, ceci n’est pas faux. Mais n’oublions pas que tout ce qui a lieu sur cette planète au niveau global, est le reflet pur et simple de la volonté individuelle de chacun. Tous les humains sont reliés les uns aux autres par les fils invisibles de leurs consciences individuelles créatrices et participantes à la fois de la conscience supérieure. S’il n’y avait pas de consommateurs, il n’y aurait pas de producteurs, n’est-ce pas ?

  Autrement dit, les volontés individuelles ont un impact considérable sur la volonté collective.

 

  Il y a quelque temps déjà, des chercheurs ont réussi à démontrer que notre cerveau fonctionne de manière holographique. Quel que soit l’esprit d’un individu, celui-ci contiendrait donc la conscience collective tout entière. Des études comportementales ont démontré que lorsque les participants d’un groupe partageant une même vision émettent une intention identique sur un sujet donné, les résultats de leur action peuvent s’étendre en dehors de ce groupe. Par exemple, si une petite partie de la population d’une zone géographique donnée prie ou émet un vœu dans une même intention, le souhait émis se réalise dans toute la zone géographique concernée.

Des expériences fascinantes menées dans les années 80 dans des pays en guerre ont démontré la véracité de ce phénomène, appelé « effet Maharishi », en hommage au « Maharischi Mahesh Yogi » qui affirmait que si seulement 1% de la population pratiquait une méditation pour la paix, cette population verrait diminuer la violence et le crime.

 

  En relation avec toutes les expériences qui ont été pratiquées par la suite dans ce même contexte, des chercheurs ont pu démontrer que le nombre minimum de personnes requis pour un changement de conscience est de 1% seulement. Intéressant, n’est-ce pas ? Si seulement nous en prenions conscience ! Comme le disait Jésus à son époque et qui est relaté dans la Bible, Luc 17 : 6 : « Et le Seigneur dit : Si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à ce sycomore : déracine-toi, et plante-toi dans la mer, et il vous obéirait.»

Un seul petit pour cent de la population : un grain de moutarde…

 

  Nous voyons donc bien combien la prise de conscience individuelle est importante. Toi qui me lis ici aujourd’hui, ne crois pas que ton opinion, ta pensée, ta parole ou ton action n’a aucune importance. Ils en ont une très grande, bien au contraire. Ton opinion peut faire la différence et changer les choses. Ta seule pensée est importante, parce qu’elle est créatrice. Chaque fois que tu envoies une pensée d’amour et de paix dans l’atmosphère, celle-ci adoucit, clarifie, purifie l’espace autour d’elle. Rien n’est plus puissant et rédempteur qu’une pensée d’amour ou de compassion. 

 

  Dans un groupe militant pour la paix et la justice sociale, imagine que tu sois le dernier arrivé pour faire les 1%. Eh bien, tu te trouveras peut-être être celui ou celle qui amorcera ce changement complet de paradigme, que nous sommes de plus en plus nombreux à espérer et à appeler de nos vœux. Pas moins que cela.  

 

  Toutefois, si nous voulons vraiment le voir arriver, ce Nouveau Monde-là, une condition est nécessaire : en même temps que la compassion pour tous les êtres, pratiquer la tempérance. Car sans la tempérance qui vise le bonheur pour tous et non plus la satisfaction égoïste de ses propres besoins, aucune entrée dans ce nouveau paradigme où règneront l’amour, la paix, la justice, le partage et l’égalité, n’est possible.

 

MPV

    

 

 



24/08/2024
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