L'autre part de toi
Il peut te sembler facile de classer tel ou tel être parmi les « bons » ou les « méchants », les personnes à fréquenter ou à éviter, en fonction de tes critères subjectifs concernant le bien et le mal. Lorsque tu observes une situation, tu le fais souvent à travers le prisme de ta propre pensée, de tes principes, de ce que l’on t’a appris, transmis, à travers l’éducation que tu as reçue, parentale, scolaire, religieuse… Tu le fais à partir de ton propre regard, rarement à travers celui d’autrui. Tu agis ainsi parce que tu as toujours pensé que l’autre est séparé de toi, et donc que tu peux te dissocier de lui. Ce qui est vrai d’un point de vue physique, mental, émotionnel, mais ne l’est pas sur le plan spirituel.
Tout est Un en ce monde, tout est relié et interdépendant, que ce soit dans les mondes céleste, terrestre, humain, animal, végétal, minéral. Tout participe d’un grand Tout dans lequel tout fusionne. Chaque être vivant est séparé des autres et uni aux autres à la fois. Séparé par le corps, l’esprit et même le cœur, mais uni par l’âme, laquelle est immatérielle et contient en elle-même tous les codes d’union du grand Tout.
Aussi, n’oublie pas que lorsque tu juges ou condamnes autrui, tu te juges ou te condamnes toi-même pareillement, puisqu’autrui est une part spirituelle de toi. D’ailleurs, as-tu remarqué cette étrange et désagréable sensation éprouvée parfois et qui reste gravée en toi pendant des heures lorsque tu viens d’émettre un jugement ou une condamnation envers quelqu’un, que ce soit en paroles ou en pensée ? C’est parce que tu en ressens en toi le désagrément, comme si tu dirigeais ces ondes négatives contre toi-même. En réalité, la part de toi qui condamne est la part d’ombre en toi. Elle blesse ton autre part, qui elle, est dans la pure lumière. S’installe alors un déséquilibre et tu perds confiance en toi, car tu éprouves ainsi la sensation de t’être trahi toi-même.
Aussi, avant de prononcer une parole de jugement ou de condamnation envers quelqu’un, pèse bien tes mots et vois plutôt ce qu’ils cachent en toi de ce que tu n’as pas encore résolu en toi-même, et que tu juges et condamnes en toi.