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Liberté

LIBERTÉ

 

 

  Lorsque l’on évoque la notion de liberté, la plupart du temps l’on pense, avant tout, liberté individuelle ou liberté publique. L’on entend ce mot d’abord selon sa symbolique haute et ses applications concrètes dans notre vie en société. On pense liberté d’expression et d’opinion, de conscience et de religion, de circulation. Ou encore liberté de réunion et de manifestation, liberté syndicale, liberté d’association.   On y associe souvent aussitôt la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Mais on pense rarement en premier lieu à la liberté d’être soi. Pourquoi ?

 

  Peut-être parce que celle-ci nous semble incluse dans toutes les autres. En effet, l’on pense être soi-même lorsque l’on a le droit d’exprimer son opinion. Lorsqu’il est possible de faire valoir sa liberté de conscience. Lorsque l’on peut choisir sa religion ou son parti politique sans être inquiété en aucune façon. Lorsque l’on peut aller où l'on veut. Lorsque l’on est autorisé à manifester son opinion dans la rue, et à s’associer avec d’autres pour ce faire.

 

  L’on pense être libre de soi lorsque l’on peut faire tout cela. Et pourtant, rien n’est moins faux. Car la liberté d’être soi suppose avant tout que l’on s’autorise d’abord à soi-même cette liberté. L’on peut bénéficier de toutes les libertés du monde, tant que l’on reste prisonnier de soi-même, l’on n’est pas libre. D’ailleurs, certains hommes politiques l’ont bien compris lorsqu’ils manipulent le peuple en lui laissant croire qu’il est libre, alors que cette liberté n’est qu’artificielle.

 

  Un homme totalement libre est un homme qui ose. Il ose être lui-même, dire qui il est et qui il veut être. Quel homme aujourd’hui peut se vanter d’être complètement authentique en toutes circonstances ? À l’heure de la pensée unique où il est de bon ton de raisonner comme ceci ou comme cela, il n’est pas particulièrement bien vu d’exprimer une opinion contraire. Alors bien sûr, on a le droit de le faire, la liberté d’expression nous donne ce droit. Mais lorsque la pression médiatique est telle que l’on risque même d’être cloué au pilori à la moindre velléité d’avis différent, est-on réellement tenté d’exprimer cette liberté ?

 

  Sans parler des cas où cette liberté d’expression protégée par la loi et la justice ne l’est plus du tout lorsqu’une religion de type extrémiste fait preuve d’ingérence dans la vie publique.

  C’est la même chose pour la liberté de circulation lorsque l’on évoque les zones de « non-droit », ce qui est un déni pur et simple de la loi.

  Il y aurait beaucoup à dire également à propos des autres libertés, de plus en plus bafouées, et ce dans tous les pays.

 

  La liberté serait-elle en danger ? La réponse est oui, sans aucun doute, et la première des raisons est que l’on dénie systématiquement aux autres la liberté d’être soi. La plupart du temps, on le fait sans même s’en rendre compte. On le fait parfois sans mauvaise intention. Mais on le fait. Lorsque l’on fait partie d’un groupe politique, d’une religion, d’une association, on dénie à l’autre la possibilité d’avoir une opinion différente de celle du groupe, et ceci tout en étant un ardent défenseur des libertés.

 

  Parfois, pour justifier une décision d’ordre collectif, l’on n’hésitera pas à brandir la citation célèbre de John Stuart Mill, devenu un précepte : « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ». Ce qui est tout à fait juste, à condition toutefois que cet adage ne soit pas interprété d’une manière détournée, dans le but inavoué d’asseoir quelque pouvoir que ce soit.

 

  En termes de dénégation de liberté d’être soi, l’être humain est capable de faire pire encore contre lui-même. Lorsqu’il se trouve être ce dissident qui pense différemment de la masse, il arrive qu’il se dénie à lui-même ce droit, avant même que les autres l’aient pointé du doigt. Il s’interdit alors de penser autrement que le groupe qu’il s’est délibérément choisi. Il s’autocensure, même quand il se sent dans son bon droit et tout à fait autorisé à penser différemment. C’est comme s’il se sabotait lui-même au nom d’une espèce de loyauté insensée qui le pousse à tricher sur lui-même pour pouvoir garder sa place dans le clan.

 

  C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les religions sectaires, lesquelles, malheureusement, au lieu de libérer les hommes, comme cela devrait être le cas, les emprisonnent, au contraire, dans des croyances auxquelles il leur est interdit de déroger s’ils ne veulent pas être bannis du groupe de fidèles.

 

  On en vient à se rendre compte que ceux-là mêmes qui crient à la liberté et inventent toujours de nouvelles lois pour la faire appliquer sont parfois les personnes les plus liberticides qui puissent exister.

 

  La véritable liberté, la plus importante, la plus sûre et la plus stable de toutes, si l’on y prend bien garde, est la liberté d’être soi. Si tu veilles toujours à te respecter toi-même vis-à-vis de cette liberté inaliénable, alors tu n’accepteras plus jamais de te laisser embrigader dans quelque groupe qui tenterait de te contraindre à porter des masques, et donc à tricher sur toi-même.  

 

  La liberté d’être soi, sans masque et sans tabou, est le plus sûr garant de toutes tes autres libertés, car alors tu es ton propre maitre.

  La colombe te le rappelle aujourd’hui. Considère cela comme un signe t’indiquant que tu es peut-être en danger en ce moment de perdre ta véritable liberté, et qu’il est temps pour toi de prendre les mesures nécessaires pour remédier à cela au plus vite. 

 

MPV

 



01/09/2024
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