Santé
SANTÉ
Tout le monde s’accorde à dire que la santé est notre bien le plus précieux. Mais lequel d’entre nous lui octroie une place prioritaire dans sa vie ?
Et pourtant, n’est-ce pas le plus utile lorsque l’on tient à mettre toutes les chances de son côté s’agissant de tous les autres compartiments de son existence ?
Nous avons tous reçu un capital « santé ». Qu’en avons-nous fait ? Et qu’en faisons-nous ? Avons-nous déjà tout dilapidé ? Ou bien nous reste-t-il encore quelque moyen de l’augmenter ? Certes, nous ne savons pas toujours si les diverses opérations que nous effectuons vont se révéler fructueuses. Par ailleurs, nous ne sommes pas maîtres des aléas, et pire encore si nous avons pris l’habitude de spéculer.
En réalité, nous ne devrions jamais spéculer sur notre santé ni prendre de risques insensés à ce sujet. Certains se disent parfois en pensant à un membre de leur famille ou à un ami : « le pauvre, il a toujours fait très attention à sa santé. Il ne fumait pas, ne buvait pas d’alcool. Il veillait toujours à s’alimenter correctement. Et voilà le résultat : il est mort d’un cancer. Eh bien moi, j’ai décidé de continuer de faire l’inverse. Pour le résultat que l’on obtient en faisant attention, de toute façon… »
Le fait est que ces gens-là prennent d’énormes risques pour leur santé en raisonnant de cette manière. Ils se trompent peut-être, après tout. Qui sait si cet homme décédé qu’ils citent en exemple pour réaffirmer leur point de vue n’a pas hérité d’un terrain génétique défavorable, ou n’a pas été le jouet d’un mental altéré qui aura fini par affaiblir son corps ?
En effet, notre santé mentale a une influence prépondérante sur notre santé physique. Un homme peut provoquer lui-même sa maladie par la puissance de ses pensées négatives, tout en faisant par ailleurs très attention à préserver son capital santé. Cela peut sembler paradoxal, mais c’est une réalité.
Voici un homme, que nous appellerons Thierry. Thierry est né de parents au comportement rigide, très à cheval sur la discipline et sur les principes, y compris dans le domaine alimentaire. Par ailleurs, et si toutefois ils ne l’ont jamais maltraité physiquement, sa mère et son père ne lui ont jamais témoigné la moindre affection.
À la maison, tout était calculé dans les moindres détails, y compris les « plaisirs » de la table. Ceux-ci étaient strictement encadrés, selon un règlement auquel il était fortement déconseillé de déroger. On comptait scrupuleusement les vitamines, calories et oligo-éléments de chaque aliment. Bien entendu, l’alcool était formellement interdit, ainsi que les sucreries, et toute autre substance susceptible d’altérer les cellules.
Habitué à ce régime drastique depuis sa plus tendre enfance, Thierry avait en apparence toutes les chances de rester pour toujours en bonne santé, n’est-ce pas ? « En tout cas, ses chances sont sûrement plus grandes que pour quelqu’un à qui l’on aura laissé manger tout ce qu’il veut », serons-nous tentés de penser. Mais en sommes-nous si sûrs ? Ne manque-t-il pas ici un aliment qui risque de faire pencher la balance de l’autre côté ? Quid de la nourriture affective ?
Car un jour, Thierry fut en âge de réaliser qu’il lui manquait quelque chose d’important. Il le comprit en observant le comportement des autres parents envers ses camarades d’école ou ses copains de quartier. Ces mamans-là, ces papas-là témoignaient de l’attention bienveillante et de l’affection à leurs enfants, en parallèle de leur éducation au sens strict. Sans saisir réellement le sens de ce sentiment qu’il n’avait jamais connu, Thierry comprit malgré tout qu’il en avait manqué. Il put enfin mettre un nom sur cette sensation de vacuité qui le happait parfois. Un ressenti étrange et inapproprié selon lui, puisque matériellement et physiquement parlant, il n’avait jamais manqué de rien.
Cette sensation diffuse devint peu à peu un sentiment de solitude et d’isolement de plus en plus profond. Au fur et à mesure qu’il grandissait, il se posait de plus en plus de questions en regardant les autres : comment se fait-il que je n’aie jamais connu cela, moi ? Pourquoi mes parents ne m’aiment-ils pas ? Pourquoi ne m’ont-ils jamais embrassé, cajolé ? Qu’ai-je fait pour mériter ça ? Suis-je quelqu’un de mauvais ? Est-ce que je mérite vraiment de vivre ?
Nous pouvons très facilement deviner la suite, n’est-ce pas ? Peu à peu, Thierry apprit à se détester, littéralement. Puisque ses parents ne l’aimaient pas, puisque lui-même n’était pas « aimable », et que personne pour l’instant n’était venu lui affirmer le contraire, il ne méritait tout simplement pas de vivre.
Cette pensée toxique ne fit évidemment que grandir et grandir encore dans son esprit, durant toute son enfance, puis son adolescence. Et comme il n’en parla jamais à quiconque, et surtout pas à ses parents, son sentiment de solitude et de non-légitimité grandit avec elle. Celui-ci ne fit même que se renforcer au fur et à mesure de sa croissance, puisque ses parents, de leurs côté, continuaient à faire comme ils avaient toujours fait, et comme on leur avait appris à le faire. Thierry finit par se laisser ronger par une espèce de détestation de lui-même qu’il gardait secrètement pour lui.
Lorsqu’il atteint l’âge adulte, il était devenu si solitaire et apeuré par le monde extérieur qu’il n’eut pas le temps de rencontrer quelqu’un qui aurait pu l’aider à soigner sa blessure d’abandon. En effet, cette détestation de lui-même qui le rongeait prit la forme de ce fameux crabe, un rongeur tout aussi efficace, mais de cellules, cette fois.
Et c’est ainsi qu’un homme habitué depuis toujours à prendre soin de sa santé physique en respectant scrupuleusement son équilibre alimentaire, peut un jour être rattrapé par un profond déséquilibre affectif.
Cela signifie-t-il qu’un homme ayant toujours manqué d’affection ou souffrant d’une blessure émotionnelle est obligatoirement voué à développer une maladie plus ou moins grave ?
Évidemment non, fort heureusement. Car ce qui compte avant tout, ce qui est déterminant, ce sont son mental et la réaction que lui-même aura vis-à-vis de cette ou de ces profondes blessures d’enfance qui auront provoqué un déséquilibre. S’il possède un mental fort, il s’en relèvera.
Que signifie avoir un mental fort ? S’agit-il de montrer les dents et les muscles ? De faire du rentre-dedans pour montrer qui on est en cachant ses blessures comme on peut ? Bien sûr que non.
Avoir un mental fort, c’est faire preuve de résilience en réussissant à installer un équilibre en soi-même. Cela demande, en amont, un gros travail d’introspection, au cours duquel on aura mis à plat tous les sujets qui fâchent et qui maintiennent l’ego dans une espèce de routine néfaste.
De nos jours, les livres et méthodes de développement personnel dont l’objet est d’accompagner les personnes sur leur chemin de guérison pullulent littéralement, ce qui est une très bonne chose. Certains de ces ouvrages sont infiniment précieux. Ils peuvent se révéler libératoires et très utiles à des personnes en grande souffrance morale. Pourquoi ?
D’une part parce qu’ils permettent à ces personnes de mettre un nom sur leur souffrance, peut-être même pour la première fois de leur vie. Ils les conduisent aussi à constater qu’ils ne sont pas seuls dans leur cas, contrairement à ce qu’ils croyaient, et cela est très important. Beaucoup plus important qu’on ne l’imagine.
Lorsque l’on se sent en souffrance, une démarche de développement personnel peut se révéler salvatrice et, ne craignons pas de le dire, nous éviter ainsi la concrétisation dans la matière de ce mal-être, littéralement. Ceci à travers une maladie, physique ou psychique.
Qu’appelle-t-on développement personnel ?
C’est d’abord une manière d’appréhender son individualité, de découvrir qui l’on est vraiment et qui l’on veut être. Puis, de définir les modalités d’action pour le réaliser. C’est donc approfondir la connaissance de soi. Repérer ses facultés et ses talents, mais aussi ses failles, afin de mieux optimiser les premiers, et colmater les secondes, avant de les transmuter à travers un processus de résilience. C’est cheminer vers le meilleur de soi, sans masque ni tabou, à la recherche de son propre équilibre, et par voie de conséquence de son bien-être. C’est instaurer une forme de paix à l’intérieur de soi avant tout, d’abord pour sa propre sérénité, ensuite pour être mieux à même de la diffuser aussi à l’extérieur.
Si l’on croit à une intelligence supérieure susceptible de nous aider à réaliser cela, alors on a la chance de pouvoir disposer d’outils précieux pour ce faire, que sont les signes, messages et synchronicités divines qui nous sont envoyés. C’est là un atout non négligeable qui nous est offert automatiquement dès lors que nous y croyons, et que nous témoignons sans équivoque que nous y croyons.
Car Dieu, l’univers, l’intelligence supérieure, Père/Mère, notre moi supérieur, désire que nous restions en bonne santé. Pourquoi ? Parce que nous sommes tous reliés au Grand Tout par l’intermédiaire de notre âme. Notre âme individuelle est fusionnée avec celle de l’âme universelle. Seulement, pour les besoins de notre vie sur terre, notre âme doit subir les contraintes de notre corps dans lequel elle est enfermée et peut parfois se sentir prisonnière.
D’où l’importance pour nous de bien traiter notre corps, afin que notre âme s’y sente le plus à l’aise possible. La Bible elle-même l’affirme dans 1 Corinthiens 6 : 19-20 : « Ne le savez-vous pas ? Votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu. Vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes, car vous avez été rachetés à grand prix. Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu ».
Le « Saint-Esprit » évoqué ici est la même chose que ce que d’autres appellent « l’âme ». On pourrait donc exprimer ainsi le verset ci-dessus : « votre corps est le temple de votre âme ».
Ceci n’est pas rien. Cela veut dire qu’il est important pour nous de prendre soin de notre corps si nous voulons protéger notre âme. Pour aller encore plus loin dans notre raisonnement, nous dirons qu’en offrant ainsi à notre âme la possibilité de s’exprimer en toute liberté, nous lui donnons en même temps le pouvoir de nous guérir de nos faiblesses physiques, tout en la connectant à l’âme universelle qui lui en fournit les outils et les clés de compréhension. S’instaure alors un cercle vertueux qui ne peut que nous être bénéfique.
Que signifie « vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes », et plus loin « vous appartenez à Dieu » ? Est-ce à dire que nous ne sommes pas les maîtres de notre corps, mais que nous sommes soumis à une autorité supérieure à laquelle nous devons rendre des comptes ? Ce n’est pas le cas. En tout cas pas au sens fort. Nous ne nous appartenons pas à nous-mêmes, tout simplement parce que nous sommes dépendants les uns des autres, et que notre bien-être ou notre mal-être influence les autres en même temps que nous. Par voie de conséquence, l’ensemble de notre famille, de notre communauté, de notre humanité, de l’univers. Et donc de Dieu. Nous, humains, sommes les co-créateurs de l’univers dans lequel nous vivons, la matrice, Dieu. Voilà ce que signifie : « vous appartenez à Dieu ».
Si le caducée de la médecine se manifeste à toi aujourd’hui, c’est sans doute pour attirer ton attention sur ta santé. En prends-tu soin ? Pour cela, prends-tu autant de précautions sur le plan mental que sur le plan physique ?
Si tu crains de tomber malade, alors que tu fais tout ce que tu peux pour que cela n’arrive pas, en multipliant les mesures de santé physique et en veillant particulièrement à ton équilibre alimentaire, alors peut-être est-il temps pour toi de t’intéresser d’abord à ton mental. Quelque chose est-il en déséquilibre à ce niveau ? Existe-t-il une ou plusieurs blessures d’enfance ou d’autres, plus récentes, que tu n’as pas pris le temps de regarder ?
Analyse ta peur. Elle n’est que la face cachée de quelque chose de plus profond en toi qui as besoin d’être exprimé, et sans doute transmuté. Ta santé est à ce prix, et elle est précieuse.
Même si personne ne te l’a jamais dit, même si tu crois le contraire : aux yeux du Divin, ta santé est immensément précieuse, ne l’oublie jamais.
MPV